« Claude Geslin, l'exemple du dévoiement à l'ennemi » : différence entre les versions

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À la Libération, il apparut à certains qu’un exemple de jugement et de châtiment était absolument nécessaire, pour satisfaire et apaiser la colère populaire. Aussi un tribunal militaire provisoire se saisit-il très tôt du cas Claude Geslin et de ceux de Yves Maurice Denis et de Jean Caville Duplessis, mineurs âgés de 19 ans.
À la Libération, il apparut à certains qu’un exemple de jugement et de châtiment était absolument nécessaire, pour satisfaire et apaiser la colère populaire. Aussi un tribunal militaire provisoire se saisit-il très tôt du cas Claude Geslin et de ceux de Yves Maurice Denis et de Jean Caville Duplessis, mineurs âgés de 19 ans.
[[Fichier:Assistance_au_tribunal.jpg|300px|left|thumb|L'assistance rennaise au procès (Keystone Press Agency Ltd)]]
[[Fichier:Assistance_au_tribunal.jpg|300px|left|thumb|L'assistance rennaise au procès (Keystone Press Agency Ltd)]]
Le tribunal militaire provisoire les juge à Rennes, le 23 août 1944. Des trois, Claude Geslin était le plus malfaisant. Cet étudiant rennais, né à Saint-Brice-en-Coglès, a 23 ans. Il était entré comme rédacteur-photographe à [[L'Heure bretonne]] à l'été 1940, puis devint reporter-photographe à ''La Bretagne''en février 1941. Il se marie en avril 1942. Ancien membre du PNB il en avait été excl. Il devint interprète dans des services économiques allemands puis au SD, travaillant avec l'adjudant Ferdinand Fischer dont les activités répressives étaient intenses. <ref> ''La presse bretonne dans la tourmente'', Henri Fréville, Plon - 1979</ref> est  accusé d’intelligence avec l’ennemi et d’actes de torture et de barbarie sur des patriotes. La charge essentielle reposait sur des archives de la Gestapo que les autorités de la libération avaient retrouvées dans les caves de l’[[avenue Jules Ferry]], siège local du SIPO-SD.
Le tribunal militaire provisoire les juge à Rennes, le 23 août 1944. Des trois, Claude Geslin était le plus malfaisant. Cet étudiant rennais, né à Saint-Brice-en-Coglès, a 23 ans. Il était entré comme rédacteur-photographe à [[L'Heure bretonne]] à l'été 1940, puis devint reporter-photographe à ''La Bretagne''en février 1941. Il se marie en avril 1942. Ancien membre du PNB il en avait été excl. Il devint interprète dans des services économiques allemands puis au SD, travaillant avec l'adjudant Ferdinand Fischer dont les activités répressives étaient intenses. <ref> ''La presse bretonne dans la tourmente'', Henri Fréville, Plon p. 250- 1979</ref> est  accusé d’intelligence avec l’ennemi et d’actes de torture et de barbarie sur des patriotes. La charge essentielle reposait sur des archives de la Gestapo que les autorités de la libération avaient retrouvées dans les caves de l’[[avenue Jules Ferry]], siège local du SIPO-SD.


Agent immatriculé sous le numéro SR 923, il avait effectivement travaillé pour les services de renseignements allemands, à la section VII du SD, en charge des questions universitaires et scolaires, dont la responsable était la Fräulein Dr Langer, collaboratrice directe de l’adjudant Grimm. Claude Geslin, y faisait fonction d’interprète et accessoirement d’indicateur<ref> https://kristianhamon.blogspot.com/2018/04/la-police-nazie-en-bretagne-occupee.html</ref>. Mais il accompagnait aussi la Gestapo dans sa quête de résistants et contribuait à leur arrestation et aux interrogatoires.
Agent immatriculé sous le numéro SR 923, il avait effectivement travaillé pour les services de renseignements allemands, à la section VII du SD, en charge des questions universitaires et scolaires, dont la responsable était la Fräulein Dr Langer, collaboratrice directe de l’adjudant Grimm. Claude Geslin, y faisait fonction d’interprète et accessoirement d’indicateur<ref> https://kristianhamon.blogspot.com/2018/04/la-police-nazie-en-bretagne-occupee.html</ref>. Mais il accompagnait aussi la Gestapo dans sa quête de résistants et contribuait à leur arrestation et aux interrogatoires.
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