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Le 8 juin 1944, au retour de Saint-Brieuc, le docteur Patay apprend qu’un officier de la Gestapo est venu le matin de bonne heure pour l’arrêter et a voulu visiter l’appartement disant à son épouse que dès son retour le docteur devra se présenter avenue Jules Ferry. Il n’en fera rien. | Le 8 juin 1944, au retour de Saint-Brieuc, le docteur Patay apprend qu’un officier de la Gestapo est venu le matin de bonne heure pour l’arrêter et a voulu visiter l’appartement disant à son épouse que dès son retour le docteur devra se présenter avenue Jules Ferry. Il n’en fera rien. | ||
François Château, le maire de Rennes, menacé » d’être arrêté par la Gestapo, disparaît et est destitué par le préfet pour abandon de poste. Les Allemands, désirant qu’il y ait à Rennes un maire responsable, le préfet demande à Patay de prendre le poste, ce qu’il accepte et un arrêté du préfet régional Robert Martin l’y nomme le 14 juin. Deux jours après, le préfet départemental Bouché-Leclerq lui demande de faire avec lui une visite officielle au Feldkommandant et… au chef de la Gestapo. Patay dit s’amuser de se voir, gants à la main, chez celui qui envoyait, huit jours plus tôt, un de ses subordonnés pour l’arrêter. Et, pour l’amadouer, il croit utile de lui parler de ses relations avec Josef Veltjens. Il insiste pour être considéré comme seul responsable en cas d’incidents et demande que les personnalités internées soient relâchées.<ref>[[Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte]]</ref> | François Château, le maire de Rennes, menacé » d’être arrêté par la Gestapo, disparaît et est destitué par le préfet pour abandon de poste. Les Allemands, désirant qu’il y ait à Rennes un maire responsable, le préfet demande à Patay de prendre le poste, ce qu’il accepte et un arrêté du préfet régional Robert Martin l’y nomme le 14 juin. <ref>[[ A la mairie, Château, grillé, est remplacé par Patay]]</ref> Deux jours après, le préfet départemental Bouché-Leclerq lui demande de faire avec lui une visite officielle au Feldkommandant et… au chef de la Gestapo. Patay dit s’amuser de se voir, gants à la main, chez celui qui envoyait, huit jours plus tôt, un de ses subordonnés pour l’arrêter. Et, pour l’amadouer, il croit utile de lui parler de ses relations avec Josef Veltjens. Il insiste pour être considéré comme seul responsable en cas d’incidents et demande que les personnalités internées soient relâchées.<ref>[[Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte]]</ref> | ||
Après le [[bombardement du 17 juillet 1944]], Patay se rend au Thabor où il y a eu de nombreuses victimes françaises et allemandes et il y est abordé par un civil qu’il sait être un agent de la Gestapo, lequel lui annonce : « L’aviateur Josef Veltjens est mort », signe que le SD avait bien enquêté sur le nouveau maire de Rennes. <ref> ''Mémoires d'un Français moyen''. René Patay - 1974</ref> | Après le [[bombardement du 17 juillet 1944]], Patay se rend au Thabor où il y a eu de nombreuses victimes françaises et allemandes et il y est abordé par un civil qu’il sait être un agent de la Gestapo, lequel lui annonce : « L’aviateur Josef Veltjens est mort », signe que le SD avait bien enquêté sur le nouveau maire de Rennes. <ref> ''Mémoires d'un Français moyen''. René Patay - 1974</ref> | ||
[[Fichier:Josef_Veltjens.jpg|left|100px|thumb|Joseph Veltjens, ca. 1940]] | [[Fichier:Josef_Veltjens.jpg|left|100px|thumb|Joseph Veltjens, ca. 1940]] |
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