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[[File:Hotel_particulier,_1_rue_de_Corbin,_Rennes.jpg|250px|left|thumb|Hôtel de Rochefort, 3 rue de Corbin (''photo TCI de Wikimedia Commons'')]] | [[File:Hotel_particulier,_1_rue_de_Corbin,_Rennes.jpg|250px|left|thumb|Hôtel de Rochefort, 3 rue de Corbin (''photo TCI de Wikimedia Commons'')]] | ||
La '''rue de Corbin''' est une rue bien calme de Rennes située entre la [[rue Gambetta]] et l'[[Eglise Saint-Germain]], citée dès [[1397]]. Jusqu'au 15e siècle, elle se prolongeait vers l'ouest à l'emplacement de l'actuel chœur de l'église Saint-Germain. L'origine de sa dénomination est inconnue. | La '''rue de Corbin''' est une rue bien calme de Rennes située entre la [[rue Gambetta]] et l'[[Eglise Saint-Germain]], citée dès [[1397]]. Jusqu'au 15e siècle, elle se prolongeait vers l'ouest à l'emplacement de l'actuel chœur de l'église Saint-Germain. L'origine de sa dénomination est inconnue. | ||
Au début du 17e siècle, la rue était longée par un aqueduc amenant l'eau d'une source au pied de la tour Lebat et alimentait une nouvelle fontaine située au portail sud de l'église Saint-Germain, site de l'ancien cimetière de cette paroisse | Au début du 17e siècle, la rue était longée par un aqueduc amenant l'eau d'une source au pied de la tour Lebat et alimentait une nouvelle fontaine située au portail sud de l'église Saint-Germain, site de l'ancien cimetière de cette paroisse<ref>''Histoire de Rennes,'' p.301. Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref>. | ||
== Des hôtels particuliers == | == Des hôtels particuliers == | ||
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Au n° 7 se trouve l''''hôtel des Rosnyvinen de Piré'''. Christophe de Rosnyvinen s'était marié avec Prudence Descartes et ils avaient hérité l'hôtel qu'avait construit en [[1629]] le père du philosophe René Descartes, dont les pièces de réception du premier étage aux boiseries d'époque directoire comportent de grandes glaces et où se trouve un petit boudoir au plafond peint représentant une naïade versant de l'eau. | Au n° 7 se trouve l''''hôtel des Rosnyvinen de Piré'''. Christophe de Rosnyvinen s'était marié avec Prudence Descartes et ils avaient hérité l'hôtel qu'avait construit en [[1629]] le père du philosophe René Descartes, dont les pièces de réception du premier étage aux boiseries d'époque directoire comportent de grandes glaces et où se trouve un petit boudoir au plafond peint représentant une naïade versant de l'eau. | ||
De l'autre côté on admire, aux numéros 10 et 12, autour d'une cour, le bel hôtel militaire "Corbin"<ref> L''''hôtel de Châteaugiron''', ou "Corbin": http://www.rennes.maville.com/actu/actuphoto.php?idCla=31&idDoc=429480&idPho=676972&prov=</ref>, d'abord dénommé ''hôtel de Boisgeffroi'' du nom du seigneur qui le fit construire vers 1610, puis ''hôtel de Châteaugiron'' en référence au nom de son propriétaire qui l'occupe de 1731 à 1797, et acheté, sous le Second Empire, par la princesse | De l'autre côté on admire, aux numéros 10 et 12, autour d'une cour, le bel hôtel militaire "Corbin"<ref> L''''hôtel de Châteaugiron''', ou "Corbin": http://www.rennes.maville.com/actu/actuphoto.php?idCla=31&idDoc=429480&idPho=676972&prov=</ref>, d'abord dénommé ''hôtel de Boisgeffroi'' du nom du seigneur qui le fit construire vers 1610, puis ''hôtel de Châteaugiron'' en référence au nom de son propriétaire qui l'occupe de 1731 à 1797, et acheté, sous le Second Empire, par la princesse {{w|Élisa Napoléone Baciocchi}}, nièce de Napoléon Ier, princesse hors norme<ref> http://www.sahpl.asso.fr/SITE_SAHPL/Picaut_Jean-Etienne_Son%20Altesse%20Madame%20La%20Princesse%20Napol%C3%A9on%20Baciocchi.pdf</ref>. Il devient au 20e siècle le siège du quartier général du 10e corps d'armée et par la suite le siège du commandant de la garnison allemande pendant la seconde guerre mondiale<ref>Un article sur l'hôtel militaire: http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/decouvrir-lhotel-militaire-corbin-rennes-3703666</ref>. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1967. | ||
{{Citation|texte=''De tous les vieux hôtels parlementaires de l'antique '''rue de Corbin''' - (elle est mentionnée dans les annales rennaises dès 1397) - le plus imposant est bien celui où est établi le quartier général du Xe Corps d'Armée. Il se compose de deux constructions en retour d'équerre contenant un rez-de-chaussée et un étage. Le bâtiment principal comprend un pavillon central légèrement en saillie, avec deux ouvertures par étage, accoté à l'Ouest de deux et à l'Est de trois ouvertures, avec des clefs de voûte sculptées. Son toit est coupé au-dessus du pavillon central, par un fronton triangulaire, percé d'un œil-de-bœuf circulaire qu'encadrent deux branches de chêne et deux guirlandes de fruits liées au sommet par un ruban. Le deuxième bâtiment présente cinq ouvertures par étage, avec un toit à la Mansard et quatre gerbières avec anse de panier ; il possède du côté de la rue un fronton arrondi percé d'un œil-de-bœuf. Le jardin, avec ses hautes futaies, s'étend au Sud jusqu'à la [[rue des Francs-Bourgeois]]... Avant de s'appeler l'Hôtel du Corps d'Armée, il s'est appelé, au cours des âges, l'hôtel Barrin du Boisgeffroy, l'hôtel de Lézonnet, l'hôtel de Châteaugiron, suivant les propriétaires qui l'habitèrent.''|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 10 mai 1934|collecteur=Manu35|date=2018}} | {{Citation|texte=''De tous les vieux hôtels parlementaires de l'antique '''rue de Corbin''' - (elle est mentionnée dans les annales rennaises dès 1397) - le plus imposant est bien celui où est établi le quartier général du Xe Corps d'Armée. Il se compose de deux constructions en retour d'équerre contenant un rez-de-chaussée et un étage. Le bâtiment principal comprend un pavillon central légèrement en saillie, avec deux ouvertures par étage, accoté à l'Ouest de deux et à l'Est de trois ouvertures, avec des clefs de voûte sculptées. Son toit est coupé au-dessus du pavillon central, par un fronton triangulaire, percé d'un œil-de-bœuf circulaire qu'encadrent deux branches de chêne et deux guirlandes de fruits liées au sommet par un ruban. Le deuxième bâtiment présente cinq ouvertures par étage, avec un toit à la Mansard et quatre gerbières avec anse de panier ; il possède du côté de la rue un fronton arrondi percé d'un œil-de-bœuf. Le jardin, avec ses hautes futaies, s'étend au Sud jusqu'à la [[rue des Francs-Bourgeois]]... Avant de s'appeler l'Hôtel du Corps d'Armée, il s'est appelé, au cours des âges, l'hôtel Barrin du Boisgeffroy, l'hôtel de Lézonnet, l'hôtel de Châteaugiron, suivant les propriétaires qui l'habitèrent.''|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 10 mai 1934|collecteur=Manu35|date=2018}} | ||
[[File:Rennes Hôtel de Boisgeffroi-04.JPG|450px|right|thumb|Devant l'Hôtel de Boisgeffroi, la plaque de marbre sans faute d'orthographe, donc: "quoi qu'il arrive..."]] | [[File:Rennes Hôtel de Boisgeffroi-04.JPG|450px|right|thumb|Devant l'Hôtel de Boisgeffroi, la plaque de marbre sans faute d'orthographe, donc: "quoi qu'il arrive..."]] |
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