« Place des Lices » : différence entre les versions

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=== D'abord hors la ville ===
=== D'abord hors la ville ===


Elle était hors des [[remparts|murs]], ainsi que l'indique la situation des [[Portes Mordelaises]] à son sud-est.  Longtemps ors les murs car les remparts ne furent pas repoussés dans ce secteur pendant plusieurs siècles. Elle conserva longtemps une tradition guerrière et fut utilisée jusqu'au début du 18e siècle pour des exercices militaires.
Elle était hors des [[remparts|murs]], ainsi que l'indique la situation des [[Portes Mordelaises]] à son sud-est.  Longtemps hors les murs car les remparts ne furent pas repoussés dans ce secteur pendant plusieurs siècles. Elle conserva longtemps une tradition guerrière et fut utilisée jusqu'au début du 18e siècle pour des exercices militaires.


=== Aux tournois, un certain Bertrand ===
=== Aux tournois, un certain Bertrand ===
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===Lieu des exécutions judiciaires===
===Lieu des exécutions judiciaires===
[[Fichier:Affare_poussiniere.jpeg|200px|left|thumb|Gibets sur la place. Illustration d'André Rouault]]
[[Fichier:Affare_poussiniere.jpeg|200px|left|thumb|Gibets sur la place. Illustration d'André Rouault]]
La place servait aux exécutions des criminels et aux expositions au pilori comme l'indiquent les plans du 18e siècle sur lesquels figure le poteau de justice, à hauteur de la [[rue des Innocents]], à l'emplacement de l'horloge qui se trouve sur le haut de la place des Lices. Les condamnés y étaient encore exposés jusqu'au milieu du 19e siècle. Les corps des exécutés y restaient parfois plusieurs jours pour impressionner la population, avant d'être emmenés au cimetière qui se trouvait sur l'actuelle [[place Sainte-Anne]] en passant par cette [[rue des Innocents]], car l'on pensait que tous ceux qui étaient exécutés n'étaient pas tous coupables. Les paisibles habitants de la [[place du haut des Lices]] ne se doutent pas aujourd’hui des spectacles affreux donnés sur cette place. C’était ici que s’élevait, avant la Révolution, le gibet où l’on pendait les condamnés à mort.
La place servait aux exécutions des criminels et aux expositions au pilori comme l'indiquent les plans du 18e siècle sur lesquels figure le poteau de justice, à hauteur de la [[rue des Innocents]], à l'emplacement de l'horloge qui se trouve sur le haut de la place des Lices. Les condamnés y étaient encore exposés au pilori, généralement le samedi, jour du marché, jusqu'au milieu du 19e siècle. Les corps des exécutés y restaient parfois plusieurs jours pour impressionner la population, avant d'être emmenés au cimetière qui se trouvait sur l'actuelle [[place Sainte-Anne]] en passant par cette [[rue des Innocents]], car l'on pensait que tous ceux qui étaient exécutés n'étaient pas tous coupables. Les paisibles habitants de la [[place du haut des Lices]] ne se doutent pas aujourd’hui des spectacles affreux donnés sur cette place. C’était ici que l'on rouait vif et que s’élevait, avant la Révolution, le gibet où l’on pendait les condamnés à mort.


On transportait ensuite les corps des pendus dans un champ près de [[Saint-Hélier]], pour être exposé, nus, à la cime d’un arbre. On les y laissait à la merci des oiseaux de proie et des animaux qui mangeaient la chair corrompue lorsque les membres pourris se détachaient du corps.
On transportait ensuite les corps des pendus dans un champ près de [[Saint-Hélier]], pour être exposé, nus, à la cime d’un arbre. On les y laissait à la merci des oiseaux de proie et des animaux qui mangeaient la chair corrompue lorsque les membres pourris se détachaient du corps.
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