9 055
modifications
m (relecture) |
m (ajout articles) |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
La '''rue Bigot de Préameneu''' est une voie axée nord-sud joignant la [[rue de Riaval]] au [[boulevard Emile Combes]] après avoir coupé le [[boulevard Jacques Cartier]] et laissé sur la gauche l'[[église Sainte-Thérèse]]. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 31 décembre 1928. | La '''rue Bigot de Préameneu''' est une voie axée nord-sud joignant la [[rue de Riaval]] au [[boulevard Emile Combes]] après avoir coupé le [[boulevard Jacques Cartier]] et laissé sur la gauche l'[[église Sainte-Thérèse]]. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 31 décembre 1928, en remplacement du ''chemin de la Godmondière''. | ||
{{Citation|texte=''Chemin de la Godmondière, partant de la rue de Riaval et se dirigeant vers le Haut-Quineleu : Rue Bigot de Préameneu, jurisconsulte (1747-1825).''|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 6 janvier 1929|collecteur=Manu35|date=2018}} | |||
== Félix-Julien-Jean Bigot de Préameneu == | == Félix-Julien-Jean Bigot de Préameneu == | ||
Ligne 16 : | Ligne 17 : | ||
En mars 1797, Bigot de Préameneu est président de la 4e chambre au Tribunal de district de Paris et participe aux préparatifs du coup d'état de Brumaire. Membre de la commission d'élaboration du code civil, conseiller d'état à la section de législation, il va en 1805 en Ligurie, république annexée, pour y organiser la justice ! Il est ministre des cultes en France de janvier 1806 à avril 1814. Le régime l'honore : il est membre de l'Institut, membre de l'Académie française, grand officier de la Légion d'honneur en 1804, président du collège électoral d'Ille-et-Vilaine en 1806, comte d'Empire en 1808. Il accompagne Marie-Louise à Blois en avril 1814. La Restauration le démet évidemment de tous ses mandats. Pendant les Cent-Jours, il est fait pair de France. Après Waterloo, il se retire à Paris où il exerce quelques mandats secondaires. Il s'efface alors et rentre à Rennes où il organise les écoles primaires. | En mars 1797, Bigot de Préameneu est président de la 4e chambre au Tribunal de district de Paris et participe aux préparatifs du coup d'état de Brumaire. Membre de la commission d'élaboration du code civil, conseiller d'état à la section de législation, il va en 1805 en Ligurie, république annexée, pour y organiser la justice ! Il est ministre des cultes en France de janvier 1806 à avril 1814. Le régime l'honore : il est membre de l'Institut, membre de l'Académie française, grand officier de la Légion d'honneur en 1804, président du collège électoral d'Ille-et-Vilaine en 1806, comte d'Empire en 1808. Il accompagne Marie-Louise à Blois en avril 1814. La Restauration le démet évidemment de tous ses mandats. Pendant les Cent-Jours, il est fait pair de France. Après Waterloo, il se retire à Paris où il exerce quelques mandats secondaires. Il s'efface alors et rentre à Rennes où il organise les écoles primaires. | ||
== Une missive caustique == | |||
{{Citation|texte=''EN PASSANT. | |||
''Nous avons reçu la lettre suivante : | |||
''« Monsieur le Piéton de Service, | |||
''« Depuis trois ans, l'ex-chemin de la Godemondière, aujourd'hui '''rue Bigot-de-Préameneu''', est à l'ordre du jour. | |||
''« Nous avons vu son aménagement agité de nombreuses fois aux séances du Conseil Municipal. | |||
''« Nous avons vu des affiches de Commodo et Incommodo ''(enquête préalable que va réaliser l'administration avant de faire des déclarations d'utilité publique, ndlr)''. Une déclaration d'utilité publique a été votée il y a plusieurs mois. Mais c'est tout. | |||
''« La seule réalisation que nous avons constatée c'est l'apposition d'une belle plaque indicatrice qui porte, flambant neuf, le nom de M. Bigot de Préameneu. | |||
''« Eh bien, si ce brave homme, qui doit avoir droit à notre admiration, revenait sur cette terre, il ne manquerait certainement pas de tirer les oreilles à ceux qui ont abusé de son nom en osant dénommer un pareil bourbier du nom de rue et en lui accordant le parrainage. | |||
''« Comme réalisation. MM. les Conseillers, vous conviendrez que ça ne vous a pas coûté bien cher ! | |||
''« Mais nous, c'est la typhoïde qui nous guette, peut-être la peste ou le choléra. il vous est peut-être permis d'ignorer que plus de cinquante ménages et au moins autant d'accès, qu'ils sont obligés d'y circuler souvent la nuit, non pas pour aller au [[Opéra|Théâtre]], on n'y admet pas les boueux, comme on nous dénomme, mais pour se rendre à leur travail. | |||
''« Quant aux enfants, on se demande comment aucun accident grave n'a encore été à déplorer. | |||
''« C'est bien dommage que cinq ans nous séparent des élections. Nous aurions tenté de trouver un candidat dans nos rues et peut-être aurions-nous eu des chances de voir les actes suivre les promesses. | |||
''« Je crois qu'il ne nous reste que la résignation comme partie. Dans cinq ans nous nous en souviendrons. | |||
''« En attendant, nous aurons l'avantage de réunir toutes les feuilles d'imposition, de vous les adresser, M. le Maire, car nous estimons que M. le Receveur Municipal doit nous ignorer autant que vous, et que la comédie n'a que trop duré. | |||
''« S'il vous faut trois ans pour solutionner une si minime question, je doute fort que le règne actuel soit marqué d'une pierre blanche par ses grandes réalisations. | |||
''« Un habitant. » | |||
''Nous transmettons à Qui de Droit, en espérant que les services intéressés feront quelque chose pour les habitants de la rue Bigot-de-Préameneu. | |||
''Le Piéton de Service.''|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 6 mai 1930|collecteur=Manu35|date=2018}} | |||
== Sur la carte == | == Sur la carte == |
modifications