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[[Fichier:Emplacement_actuel_du_camp_margueritte.png|left|350px|thumb| Maintenant, à l'emplacement du camp Margueritte]] | [[Fichier:Emplacement_actuel_du_camp_margueritte.png|left|350px|thumb| Maintenant, à l'emplacement du camp Margueritte]] | ||
Le 21 novembre, un commissaire avait présenté à Mme le Pannetier de Roissay, un arrêté indiquant comme motif d’arrestation : collaboration et intelligence avec l’ennemi et on lui fit comprendre qu’elle sera toujours incarcérée à Noël. De colère, elle déchira le papier. Le 24, dans une lettre au commissaire, elle argue de son stricte minimum de rapports avec les Allemands qui occupaient une grande partie de sa propriété qu’ils ont détériorée et, au lieu d’intelligence avec l’ennemi, elle parle d’''inintelligence'' car elle n’a jamais voulu, ''par fierté et délicatesse nationales qui sont d’une singulière ironie à l’heure actuelle, profiter des avantages que j’aurais pu facilement trouver près des Allemands et qu’autour de moi paysans et gens du bourg ne se sont pas fait faute de rechercher, je veux dire m’approvisionner de ces denrées contingentées qu’il nous était si difficile, pour ne pas dire impossible de nous procurer […]Internée depuis onze semaines pour un motif faux, j’insiste pour que soit revu sans tarder mon dossier.'' Un inspecteur qui l’interrogeait lui révéla : « Dans le casier où se trouve généralement l’accusation, vous n’avez rien. », écrit-elle. Plusieurs fois on lui annonce sa très prochaine libération, espoir déçu qui se concrétisera enfin le 31 décembre. | Le 21 novembre, un commissaire avait présenté à Mme le Pannetier de Roissay, un arrêté indiquant comme motif d’arrestation : collaboration et intelligence avec l’ennemi et on lui fit comprendre qu’elle sera toujours incarcérée à Noël. De colère, elle déchira le papier. Le 24, dans une lettre au commissaire, elle argue de son stricte minimum de rapports avec les Allemands qui occupaient une grande partie de sa propriété qu’ils ont détériorée et, au lieu d’intelligence avec l’ennemi, elle parle d’''inintelligence'' car elle n’a jamais voulu, ''par fierté et délicatesse nationales qui sont d’une singulière ironie à l’heure actuelle, profiter des avantages que j’aurais pu facilement trouver près des Allemands et qu’autour de moi paysans et gens du bourg ne se sont pas fait faute de rechercher, je veux dire m’approvisionner de ces denrées contingentées qu’il nous était si difficile, pour ne pas dire impossible de nous procurer […]Internée depuis onze semaines pour un motif faux, j’insiste pour que soit revu sans tarder mon dossier.'' Un inspecteur qui l’interrogeait lui révéla : « Dans le casier où se trouve généralement l’accusation, vous n’avez rien. », écrit-elle. Plusieurs fois on lui annonce sa très prochaine libération, espoir déçu qui se concrétisera enfin le 31 décembre. | ||
Les libérations ou incarcérations judiciaires feront place, dès janvier 1945, à quelque 700 Allemandes et Alsaciennes de l'appareil nazi déportées avec enfants de l'Alsace libérée au camp Margueritte de Rennes. <ref> [[D'étranges "colons" internés au camp Margueritte]] </ref> | |||
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