24 672
modifications
Aucun résumé des modifications |
mAucun résumé des modifications |
||
Ligne 11 : | Ligne 11 : | ||
Les Rennais ont failli avoir la gare ferroviaire du côté de la [[rue de Fougères]], ou en bordure de la [[Vilaine]] canalisée, ou sur les [[prairies Saint-Georges]], ou au [[mail d'Onges]]. Tels étaient les sites favoris des tenants d'une arrivée en ville haute, ciblés sur un plan de la ville de 1854. Le mail d'Onges avait la préférence des édiles car, pour eux, la gare n'est pas un point de polarisation nouveau mais le renforcement d'un noyau existant, alors que l'enquête en 1849 propose aussi un emplacement entre le faubourg Saint-Hélier et le [[champ de Mars]], autant dire à l'extérieur de la ville, dans une zone bonne pour le champ de foire et les terrains de manœuvres militaires. Mais en 1854, il n'est plus question de station de fin de ligne : le gouvernement a décidé un prolongement jusqu'à Brest. Ce fut donc enfin - et heureusement - le site proposé par les Ponts-et-Chaussées qui fut retenu, très en dehors de la ville, au sud, sur un lieu-dit "[[Lorette]]" qui nécessita de lourds déblaiements, mais qui sera facteur d'extension urbaine pendant un siècle<ref> ''Rennes au XIXe siècle, architectes, urbanisme et architecture'', par Jean-Yves Veillard. Editions du Thabor-1979</ref>. Les Rennais aspiraient donc à voir enfin leur ville reliée au chemin de fer arrêté à Laval. Et le maire [[Ange Léon des Ormeaux]] y était allé d'une comparaison pour le moins osée pour l'époque, voire pour la nôtre où on la trouverait plutôt ridicule : | Les Rennais ont failli avoir la gare ferroviaire du côté de la [[rue de Fougères]], ou en bordure de la [[Vilaine]] canalisée, ou sur les [[prairies Saint-Georges]], ou au [[mail d'Onges]]. Tels étaient les sites favoris des tenants d'une arrivée en ville haute, ciblés sur un plan de la ville de 1854. Le mail d'Onges avait la préférence des édiles car, pour eux, la gare n'est pas un point de polarisation nouveau mais le renforcement d'un noyau existant, alors que l'enquête en 1849 propose aussi un emplacement entre le faubourg Saint-Hélier et le [[champ de Mars]], autant dire à l'extérieur de la ville, dans une zone bonne pour le champ de foire et les terrains de manœuvres militaires. Mais en 1854, il n'est plus question de station de fin de ligne : le gouvernement a décidé un prolongement jusqu'à Brest. Ce fut donc enfin - et heureusement - le site proposé par les Ponts-et-Chaussées qui fut retenu, très en dehors de la ville, au sud, sur un lieu-dit "[[Lorette]]" qui nécessita de lourds déblaiements, mais qui sera facteur d'extension urbaine pendant un siècle<ref> ''Rennes au XIXe siècle, architectes, urbanisme et architecture'', par Jean-Yves Veillard. Editions du Thabor-1979</ref>. Les Rennais aspiraient donc à voir enfin leur ville reliée au chemin de fer arrêté à Laval. Et le maire [[Ange Léon des Ormeaux]] y était allé d'une comparaison pour le moins osée pour l'époque, voire pour la nôtre où on la trouverait plutôt ridicule : | ||
"''La ville se tend vers le rail comme une vierge qui brise ses entraves, et se précipite au devant de son amant qui vient la féconder''". | "''La ville se tend vers le rail comme une vierge qui brise ses entraves, et se précipite au devant de son amant qui vient la féconder''". Sont représentés trois emplacements, tous au nord : tout au nord, au cœur du faubourg de Fougères, à la limite d'octroi Rue 2 ; à l’est du centre, au lieu dit du « Mail-Donges », le long du canal Rue 3 ; et sur les prairies Saint-Georges entre la Vilaine et son canal Rue 4. C'est l'emplacement prévu par les Ponts-et-Chaussées, au le lieu-dit « de Lorette », à l'emplacement des poudrières au sud de la ville, qui est finalement choisi. | ||
=="Les trois joyeuses"== | =="Les trois joyeuses"== |
modifications