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== Une bienaitrice de la paroisse Saint-Laurent == | == Une bienaitrice de la paroisse Saint-Laurent == | ||
En 1846, Sophie Michel décide de faire construire un clocher suivant les plans de l'architecte Langlois, surmonté d'une flèche couverte d'ardoises. Si actuellement le clocher est toujours le même, la flèche va être détruite le 1er août 1944, par des batteries anti-aériennes allemandes qui tiraient de [[Saint-Jacques-de-la-Lande]] et de [[Chantepie]] sur les troupes américaines bloquées aux portes de Rennes pour libérer | En 1846, Sophie Michel décide de faire construire un clocher suivant les plans de l'architecte Langlois, surmonté d'une flèche couverte d'ardoises. Si actuellement le clocher est toujours le même, la flèche va être détruite le 1er août 1944, par des batteries anti-aériennes allemandes qui tiraient de [[Saint-Jacques-de-la-Lande]] et de [[Chantepie]] sur les troupes américaines bloquées aux portes de Rennes pour libérer la capitale bretonne.<ref>[[Libération de Rennes]]</ref> | ||
En 1851, Sophie Michel va passer un marché avec un peintre doreur à Rennes, représentant d'une fonderie de Villedieu-les-Poêles dans la Manche, pour la fabrication de trois cloches de tailles différentes qui vont être placées dans ce clocher. | En 1851, Sophie Michel va passer un marché avec un peintre doreur à Rennes, représentant d'une fonderie de Villedieu-les-Poêles dans la Manche, pour la fabrication de trois cloches de tailles différentes qui vont être placées dans ce clocher. | ||
La plus grosse pèse 891 kilos et on | La plus grosse pèse 891 kilos et on y grave l'inscription suivante : "Je m'appelle Sophie Anne Marie Joséphine de Saint-Laurent. Ma Marraine est Sophie Anne Marie Michel, mon parrain est Joseph Chouarin, époux d'Adelaïde Monnier". "Monsieur Adrien Jolivet, Recteur, Jacques Geugrot, Prêtre, faisant fonctions de vicaires. Nous sommes trois sœurs, Mademoiselle Michel des Hautes-Gailleules nous a données". "Sur son désir nous avons été nommées par la paroisse dans la personne des Fabriciens(1). Je porte son nom". "La tour qui nous reçoit, comme aussi les travaux de reconstruction, de la réparation, d'embellissement, faits de l'église, sont dus à la charité de Mademoiselle Michel, le tout pour la grande gloire de Dieu". | ||
Sur la cloche moyenne pesant 654 kilos, il est inscrit : "Je m'appelle Perrine Louise Charlotte. Ma Marraine est Perrine Louise Auffrai, épouse de Pierre Marie François Lehagre, Fabricien. Mon Parrain est Charles Peltan, Fabricien, époux de Anne Fanvel". Lors de l'armistice de la première guerre mondiale le 11 Novembre 1918, toutes les cloches de France se mirent à résonner pour fêter la victoire, mais la cloche moyenne de l'Eglise Saint-Laurent ne put résister à tant de sollicitation et se brisa. Celle-ci fut alors refondue en 1919, par don de la Ville de Rennes sous la municipalité de [[Jean Janvier]], avec cent kilos de plus et une explication inscrite dessus : "Fondue en 1851, je fus brisée en sonnant la Victoire Française le 11 Novembre 1918", Je m'appelle Perrine Louise Charlotte Jeanne de France", "Mes Marraines furent Madame Marie Chuberre et Madame Paule de Coquereaumont", "Mes Parrains Monsieur le Colonel Albert Turin et Monsieur Urbain Huchet, conseiller paroissial, Son Eminence Monseigneur Auguste, Cardinal Dubourg, Archevêque, Monsieur Joseph Mathurin, Recteur de Saint-Laurent, Monsieur Victor Lebigot, Vicaire, Cornille Havard à Villedieu, Landresse A. Rennes". | Sur la cloche moyenne pesant 654 kilos, il est inscrit : "Je m'appelle Perrine Louise Charlotte. Ma Marraine est Perrine Louise Auffrai, épouse de Pierre Marie François Lehagre, Fabricien. Mon Parrain est Charles Peltan, Fabricien, époux de Anne Fanvel". Lors de l'armistice de la première guerre mondiale le 11 Novembre 1918, toutes les cloches de France se mirent à résonner pour fêter la victoire, mais la cloche moyenne de l'Eglise Saint-Laurent ne put résister à tant de sollicitation et se brisa. Celle-ci fut alors refondue en 1919, par don de la Ville de Rennes sous la municipalité de [[Jean Janvier]], avec cent kilos de plus et une explication inscrite dessus : "Fondue en 1851, je fus brisée en sonnant la Victoire Française le 11 Novembre 1918", Je m'appelle Perrine Louise Charlotte Jeanne de France", "Mes Marraines furent Madame Marie Chuberre et Madame Paule de Coquereaumont", "Mes Parrains Monsieur le Colonel Albert Turin et Monsieur Urbain Huchet, conseiller paroissial, Son Eminence Monseigneur Auguste, Cardinal Dubourg, Archevêque, Monsieur Joseph Mathurin, Recteur de Saint-Laurent, Monsieur Victor Lebigot, Vicaire, Cornille Havard à Villedieu, Landresse A. Rennes". | ||
Quant à la petite cloche, elle pèse 460 kilos et porte l'inscription : "Je m'appelle Jeanne Michelle Augustine Julienne". "Ma Marraine Jeanne Michelle Rué, épouse de Jean-Baptiste Groheu, Fabricien". "Mon Parrain, Augustin Julien Cochet, Fabricien<ref>Membre du conseil de fabrique d'une paroisse. Il est chargé de l'administration des revenus et dépenses (la fabrique étant tout ce qui appartient à une église paroissiale, les fonds et revenus attachés à l'entretien de l'église, l'argenterie, les ornements, etc.).</ref>, époux de Anne Texier 1851". | |||
La bienfaitrice de Saint-Laurent mourut âgée de 85 ans, dans sa propriété des Hautes-Gayeulles, en Saint-Laurent. | La bienfaitrice de Saint-Laurent mourut âgée de 85 ans, dans sa propriété des Hautes-Gayeulles, en Saint-Laurent. |
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