« Camp Victor Rault - n° 24 » : différence entre les versions

aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 49 : Ligne 49 :
C’est monsieur Rébillon, enseignant, qui en est le gérant. Les repas sont copieux et le prix modique mais mon père qui tire le diable par la queue pour terminer les fins de mois, reste souvent un des derniers à s’acquitter de la note de cantine. Monsieur Rébillon, un très brave homme, s’approche alors de notre table, se frottant les mains en se les tournant l’une sur l’autre, comme il en a l’habitude, nous demande un peu gêné, mais de sa voix forte, de le rappeler au bon souvenir de mon père. Sa phrase commence toujours par ''« Gilmet, tu diras à ton père… »''
C’est monsieur Rébillon, enseignant, qui en est le gérant. Les repas sont copieux et le prix modique mais mon père qui tire le diable par la queue pour terminer les fins de mois, reste souvent un des derniers à s’acquitter de la note de cantine. Monsieur Rébillon, un très brave homme, s’approche alors de notre table, se frottant les mains en se les tournant l’une sur l’autre, comme il en a l’habitude, nous demande un peu gêné, mais de sa voix forte, de le rappeler au bon souvenir de mon père. Sa phrase commence toujours par ''« Gilmet, tu diras à ton père… »''


Des instituteurs surveillent les enfants pendant les repas, ils déjeunent à une table légèrement en retrait. Cette table que j’ai tant vue, souvent observée, que j’interprétais alors, comme le siège du savoir et de l’autorité, réservée à une élite, m’accueille un jour pour un repas. C’est à l’occasion d’une permission quand j’étais militaire. Les instituteurs présents sont les mêmes, les dames de service aussi. L’accueil est presque familial dans cette cantine ou j’ai déjeuné pendant presque huit années. Le brouhaha provoqué par les discussions des enfants et par les couverts qui s’entrechoquent est important. Je suis tout surpris de me retrouver là. Quand les décibels augmentent inconsidérément dans la grande salle, c’est en général monsieur Lebreuil qui se lève pour rétablir le calme.  Rien n’a changé. Jadis, je faisais partie de ceux qu’il fallait rappeler à l’ordre. La table des maîtres est maintenant démystifiée!  
Des instituteurs surveillent les enfants pendant les repas, ils déjeunent à une table légèrement en retrait. Cette table que j’ai tant vue, souvent observée, que j’interprétais alors, comme le siège du savoir et de l’autorité, réservée à une élite, m’accueille un jour pour un repas. C’est à l’occasion d’une permission quand j’étais militaire. Les instituteurs présents sont les mêmes, les dames de service aussi. L’accueil est presque familial dans cette cantine ou j’ai déjeuné pendant huit années. Le brouhaha provoqué par les discussions des enfants et par les couverts qui s’entrechoquent est important. Je suis tout surpris de me retrouver là. Quand les décibels augmentent inconsidérément dans la grande salle, c’est en général monsieur Lebreuil qui se lève pour rétablir le calme.  Rien n’a changé. Jadis, je faisais partie de ceux qu’il fallait rappeler à l’ordre. La table des maîtres est maintenant démystifiée!  


Avec monsieur Rébillon, et monsieur Lebreuil  il y a Messieurs Bain et Masson du cercle Paul Bert. Monsieur Masson est un sportif averti et bon footballeur. Il assure dans beaucoup d’écoles primaires le remplacement des maîtres absents ou le jour de congé des directeurs.
Avec monsieur Rébillon, et monsieur Lebreuil  il y a Messieurs Bain et Masson du cercle Paul Bert. Monsieur Masson est un sportif averti et bon footballeur. Il assure dans beaucoup d’écoles primaires le remplacement des maîtres absents ou le jour de congé des directeurs.
817

modifications