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Certaines personnes du village, gens aisés disposent d’un petit attelage pour assurer leurs déplacements, comme par exemple chez ''Touffé''. C’est un cabriolet, attelé à un cheval superbe. ''Jean Pinel'', le petit fils, m’ emmène quelque fois avec lui à l’occasion de courses qu’il doit effectuer. ''Jean Pinel'', à l’époque était ''« le bon ami platonique de ma grande sœur, mais chut !… »''. ce qui me valait probablement quelques avantages. | Certaines personnes du village, gens aisés disposent d’un petit attelage pour assurer leurs déplacements, comme par exemple chez ''Touffé''. C’est un cabriolet, attelé à un cheval superbe. ''Jean Pinel'', le petit fils, m’ emmène quelque fois avec lui à l’occasion de courses qu’il doit effectuer. ''Jean Pinel'', à l’époque était ''« le bon ami platonique de ma grande sœur, mais chut !… »''. ce qui me valait probablement quelques avantages. | ||
Il faut veiller aux soins des chevaux, les entretenir soigneusement, les chausser d’où l’activité importante qui se déroule dans ma maréchalerie. Il faut aussi réparer les machines agricoles, fabriquer, forger certaines pièces indispensables, inexistantes sur le marché. Les pièces détachées sont difficiles à trouver sinon impossibles. J’adore me rendre dans la forge. Les ''Letort'' en sont les propriétaires. Le père ''Pierre'', le fils ''Pierrot'' et plusieurs employés s’y activent. Le père ''Letort'' est manchot, il est appareillé comme le Capitaine Crochet. Cela ne l’empêche pas de battre le fer comme les autres. Le fils, ''Pierrot'', c’est un peu mon idole, c’est lui qui porte la Bannière les jours de procession. A cette époque, il aura entre dix sept et vingt ans | Il faut veiller aux soins des chevaux, les entretenir soigneusement, les chausser d’où l’activité importante qui se déroule dans'' ma'' maréchalerie. Il faut aussi réparer les machines agricoles, fabriquer, forger certaines pièces indispensables, inexistantes sur le marché. Les pièces détachées sont difficiles à trouver sinon impossibles. J’adore me rendre dans la forge. Les ''Letort'' en sont les propriétaires. Le père ''Pierre'', le fils ''Pierrot'' et plusieurs employés s’y activent. Le père ''Letort'' est manchot, il est appareillé comme le Capitaine Crochet. Cela ne l’empêche pas de battre le fer comme les autres. Le fils, ''Pierrot'', c’est un peu mon idole, c’est lui qui porte la Bannière les jours de procession. A cette époque, il aura entre dix sept et vingt ans | ||
J’aime sentir toutes le odeurs produites par la forge : la corne du sabot d’un cheval qui grille au moment de l’ajustement du fer, l'odeur que dégage le fer brûlé que le bras martèle sur l’enclume, celle de la graisse des machines agricoles en attente de réparation. L'entrée de la forge est libre pour moi, je ne me prive pas de regarder, d’observer, je regarde attentivement les opérations successives de fabrication d'un superbe fer à cheval à partir d'une simple barre de fer. La réalisation d’une pièce de charrue. Combien de coups de marteau faut-il donner pour effectuer cette transformation ? Le fer retourne souvent au feu dans le charbon incandescent qu'il est constamment nécessaire d'activer. Quand on me le permet, je ne laisse à personne ma place pour tirer la chaîne du grand soufflet dont l'activation de l'air redonne une belle couleur rouge orange au charbon. Le forgeron n'ignore pas le plaisir et la fierté que j’ai en l’actionnant. Je pense qu'il prend plaisir à me faire plaisir. A proximité de chaque enclume, se trouve un fût rempli d'eau dans lequel le forgeron trempe le fer qu'il travaille pour le refroidir, un bouillonnement se fait entendre, la vapeur jaillit, elle ajoute à l'odeur particulière de la forge, cette odeur que j'aime tant. Contre les murs sont disposés quantité d'outils, souvent fabriqués pour des opérations particulières, spécifiques. Je remarque surtout les pinces, peut-être parce qu’elles sont les plus nombreuses. C'est une grande maréchalerie, constamment en activité, les chocs des marteaux sur les enclumes sont comme une musique et donnent un air de fête, de gaîté au village. Les dimanches sont tristes, la forge est muette, ses portes sont pourtant grandes ouvertes, il ne m’est pas interdit d'y entrer. La maréchalerie fait aussi débit de boissons, c’est madame ''Letort'' et la bonne qui font fonctionner le commerce. | J’aime sentir toutes le odeurs produites par la forge : la corne du sabot d’un cheval qui grille au moment de l’ajustement du fer, l'odeur que dégage le fer brûlé que le bras martèle sur l’enclume, celle de la graisse des machines agricoles en attente de réparation. L'entrée de la forge est libre pour moi, je ne me prive pas de regarder, d’observer, je regarde attentivement les opérations successives de fabrication d'un superbe fer à cheval à partir d'une simple barre de fer. La réalisation d’une pièce de charrue. Combien de coups de marteau faut-il donner pour effectuer cette transformation ? Le fer retourne souvent au feu dans le charbon incandescent qu'il est constamment nécessaire d'activer. Quand on me le permet, je ne laisse à personne ma place pour tirer la chaîne du grand soufflet dont l'activation de l'air redonne une belle couleur rouge orange au charbon. Le forgeron n'ignore pas le plaisir et la fierté que j’ai en l’actionnant. Je pense qu'il prend plaisir à me faire plaisir. A proximité de chaque enclume, se trouve un fût rempli d'eau dans lequel le forgeron trempe le fer qu'il travaille pour le refroidir, un bouillonnement se fait entendre, la vapeur jaillit, elle ajoute à l'odeur particulière de la forge, cette odeur que j'aime tant. Contre les murs sont disposés quantité d'outils, souvent fabriqués pour des opérations particulières, spécifiques. Je remarque surtout les pinces, peut-être parce qu’elles sont les plus nombreuses. C'est une grande maréchalerie, constamment en activité, les chocs des marteaux sur les enclumes sont comme une musique et donnent un air de fête, de gaîté au village. Les dimanches sont tristes, la forge est muette, ses portes sont pourtant grandes ouvertes, il ne m’est pas interdit d'y entrer. La maréchalerie fait aussi débit de boissons, c’est madame ''Letort'' et la bonne qui font fonctionner le commerce. |
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