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Au total, sur 86 condamnations à mort prononcées par la cour de justice de Rennes, 19 ont été exécutées, sanctionnant parfois dans les premiers temps des hommes dont les chefs s'étaient mis à l’abri. En fait, sur les 19 condamnés à mort par la section départementale d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes et effectivement exécutés, 7 étaient membres du GAJS (groupe d'action pour la justice sociale) spécialistes de la lutte contre le maquis, et 2 des miliciens de la Selbstschutspolizei arrivés à Rennes en mai 1944. Seront ainsi exécutés des collaborateurs, des membres du groupe d’action du PPF, Guy Vissault de Coëtlogon, le 24 avril 1945, assistant armé du SD allemand, Claude Garavel (P.P.F.), le milicien Roger Le Neuf, bourreaux de maquisards de Broualan, le sinistre milicien Emile Schwaller, Léon Jasson de la Bezen Perrot en juillet 1946. <ref> [[La Bezen Perrot quitte Rennes]]</ref> | Au total, sur 86 condamnations à mort prononcées par la cour de justice de Rennes, 19 ont été exécutées, sanctionnant parfois dans les premiers temps des hommes dont les chefs s'étaient mis à l’abri. En fait, sur les 19 condamnés à mort par la section départementale d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes et effectivement exécutés, 7 étaient membres du GAJS (groupe d'action pour la justice sociale) spécialistes de la lutte contre le maquis, et 2 des miliciens de la Selbstschutspolizei arrivés à Rennes en mai 1944. Seront ainsi exécutés des collaborateurs, des membres du groupe d’action du PPF, Guy Vissault de Coëtlogon, le 24 avril 1945, assistant armé du SD allemand, Claude Garavel (P.P.F.), le milicien Roger Le Neuf, bourreaux de maquisards de Broualan, le sinistre milicien Emile Schwaller, Léon Jasson de la Bezen Perrot en juillet 1946. <ref> [[La Bezen Perrot quitte Rennes]]</ref> | ||
Un G.M.R Bretagne, groupe mobile de réserve, installé à Rennes, à l'école nationale d'instituteurs, route de Saint-Malo, en avril 1943 par le gouvernement de Vichy, joua un rôle contrasté. Des unités furent employées contre des maquis et même envoyées aux côtés de la Milice contre le maquis du plateau des Glières en février 1944. Mais à Rennes, la moitié de leur armement fut transféré fin mai à la Milice, avec l’approbation du Kommandeur du SD et le préfet utilisa les GMR à des missions d’aide à la population, telles que des travaux de déblaiement après les bombardements de Fougères et de Montfort. A la Libération, à laquelle certains des GMR trouvèrent opportun de participer, 65% des membres furent maintenus en poste, mais 35 sur 188 furent révoqués ou radiés et 10 suspendus ou internés, soit un quart de l’effectif, le pourcentage le plus important après ceux des GMR d’Orléans et de Montpellier, et le Comité de libération fut résolu à procéder lui-même à l’épuration de cette unité qui deviendra la Compagnie de réserve de Bretagne avec une unité basée à Rennes, la CRS 111. Le commandant du GMR Bretagne, devant la Cour de justice le 31 août 1945, fut acquitté compte tenu de son attitude pendant les derniers mois du régime et même félicité alors qu’il était accusé d’avoir participé à des opérations d’envergure avec arrestations de maquisards, et d’avoir incité ses hommes contre les maquisards des Glières dont 60 furent arrêtés. <ref>''Une police de Vichy, les groupes mobiles de réserve'' (1941-1944), par Alain Pinel, éd. L'Harmattan - 2004</ref> | Un G.M.R Bretagne, groupe mobile de réserve, installé à Rennes, à l'école nationale d'instituteurs, route de Saint-Malo, en avril 1943 par le gouvernement de Vichy, joua un rôle contrasté. Des unités furent employées contre des maquis et même envoyées aux côtés de la Milice contre le maquis du plateau des Glières en février 1944. Mais à Rennes, la moitié de leur armement fut transféré fin mai à la Milice, avec l’approbation du Kommandeur du SD et le préfet utilisa les GMR à des missions d’aide à la population, telles que des travaux de déblaiement après les bombardements de Fougères et de Montfort. A la Libération, à laquelle certains des GMR trouvèrent opportun de participer, 65% des membres furent maintenus en poste, mais 35 sur 188 furent révoqués ou radiés et 10 suspendus ou internés, soit un quart de l’effectif, le pourcentage le plus important après ceux des GMR d’Orléans et de Montpellier, et le Comité de libération fut résolu à procéder lui-même à l’épuration de cette unité qui deviendra la Compagnie de réserve de Bretagne avec une unité basée à Rennes, la CRS 111. Le commandant du GMR "Bretagne", Pezeaux, devant la Cour de justice le 31 août 1945, fut acquitté compte tenu de son attitude pendant les derniers mois du régime et même félicité alors qu’il était accusé d’avoir participé à des opérations d’envergure avec arrestations de maquisards, et d’avoir incité ses hommes contre les maquisards des Glières dont 60 furent arrêtés. <ref>''Une police de Vichy, les groupes mobiles de réserve'' (1941-1944), par Alain Pinel, éd. L'Harmattan - 2004</ref> | ||
==== pour les responsables, notamment de la presse sous l'Occupation==== | ==== pour les responsables, notamment de la presse sous l'Occupation==== |
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