24 672
modifications
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 13 : | Ligne 13 : | ||
( Paris le 7 juillet [[1795]] - château des Rouxières (Ille-et-Vilaine) 28 mars [[1890]]) | ( Paris le 7 juillet [[1795]] - château des Rouxières (Ille-et-Vilaine) 28 mars [[1890]]) | ||
===un avocat rennais républicain=== | |||
Fils du conventionnel Jean-Nicolas Méaulle, Hyacinthe-Charles s'inscrit au barreau de Rennes en [[1820]]. Le jeune avocat ne tarde pas à se faire une réputation et il fut plusieurs fois bâtonnier. On le remarqua surtout dans l'affaire du capitaine Bellot, accusé d'avoir fait la traite des nègres sur les côtes d'Afrique, et, en novembre 1846, dans celle du professeur Sarget, diffamé par un journal local, ''Le Journal de Rennes''. | |||
Il fit partie du comité des affaires étrangères, et vota en général avec le parti Cavaignac, pour les poursuites contre | Dans ses plaidoiries, il attaqua la politique de M. Guizot, blâma ses complaisances pour les ministres anglais, et combattit ce qu'on appelait alors la liberté d'enseignement. I1 devint ainsi l'un des chefs les plus écoutés du parti libéral. Le 24 février 1848, il forma, dans le conseil municipal de Rennes, un comité révolutionnaire qui s'empara de la préfecture, proclama la République et administra la ville. | ||
===un député plutôt traditionnaliste=== | |||
Elu représentant d'Ille-et-Vilaine à l'Assemblée constituante, le 4 juin 1848, en l'emplacement de M. de Lamartine qui avait opté pour la Seine, par 37 436 voix sur 72 601 votants(151 768 inscrits). Il fit partie du comité des affaires étrangères, et vota en général avec le parti de Cavaignac,({{w|Louis Eugène Cavaignac}}) pour les poursuites contre Louis Blanc, contre l'abolition de la peine de mort, contre l'impôt progressif, pour l'incompatibilité des fonctions, contre l'amendement Grévy, contre la sanction de la Constitution par le peuple, pour l'interdiction des clubs. Après l'élection présidentielle du 10 décembre, il fit une opposition discrète au prince-président. <ref>''dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889'', par Adolphe Robert et Gaston Cougny, Bourloton éditeur -1891 </ref> <ref> ''Hyacinthe-Charles Méaulle : avocat, édile et homme politique rennais'', par Charles-Antoine Cardot. Bulletin de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine Vol 76 - 1968</ref> | |||
Dans un album de caricatures et de textes, ''Choses vues'', publié en 1887, Victor-Hugo se fit l'écho d'un méchant quatrain sur le député : " ''On se passait sur les bancs le quatrain que voici sur la lithographie d'un vieux député fort laid et fort bête appelé M. Méaulle et qui est représentant de Rennes :'' | Dans un album de caricatures et de textes, ''Choses vues'', publié en 1887, Victor-Hugo se fit l'écho d'un méchant quatrain sur le député : " ''On se passait sur les bancs le quatrain que voici sur la lithographie d'un vieux député fort laid et fort bête appelé M. Méaulle et qui est représentant de Rennes :'' | ||
Ligne 28 : | Ligne 32 : | ||
''On devrait lire : il est vilain''.<ref> Du texte au dessin l'écriture satirique hugolienne et ses implications graphiques, par Delphine Gleizes. Université Lyon 2 </ref> | ''On devrait lire : il est vilain''.<ref> Du texte au dessin l'écriture satirique hugolienne et ses implications graphiques, par Delphine Gleizes. Université Lyon 2 </ref> | ||
Non réélu à la Législative, il retourna reprendre sa place au barreau de Rennes. Chevalier de la Légion d'honneur en 1888, il est mort deux ans après, à 95 ans; il était, depuis cinquante ans, maire de Châtillon-en-Vendelais (Ille-et-Vilaine).<ref> | Non réélu à la Législative, il retourna reprendre sa place au barreau de Rennes. Chevalier de la Légion d'honneur en 1888, il est mort deux ans après, à 95 ans; il était, depuis cinquante ans, maire de Châtillon-en-Vendelais (Ille-et-Vilaine).<ref> |
modifications