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Or des rumeurs circulent en ville, faisant état de l'excommunication du roi, annonçant l'imminence d'un massacre par des troupes huguenotes qui entreraient en ville de nuit. Le curé de Toussaints, Julien Rouxel, annonce qu'il ne fera pas de prières pour le roi "ayant été excommunyé, ayant mis la main sur un prestre" et les curés | Or des rumeurs circulent en ville, faisant état de l'excommunication du roi, annonçant l'imminence d'un massacre par des troupes huguenotes qui entreraient en ville de nuit. Le curé de Toussaints, Julien Rouxel, annonce qu'il ne fera pas de prières pour le roi "ayant été excommunyé, ayant mis la main sur un prestre" et les curés prêchent en faveur de la Ligue, malgré les exhortations du Parlement qui fait aussi arrêter des suspects dans la cité. Les Calvinistes, commandés par le sieur du Bordage, amassent des troupes. Dès le 1er mars, d'étranges processions de catholiques marchant nu-pieds, portant cierges et flambeaux, se formèrent en ville. Le 6 mars, le Parlement avait interdit d'attenter à la liberté des personnes, sa ligne de conduite étant de maintenir la religion catholique, l'autorité du roi et le calme dans la province et sa capitale. Les Ligueurs catholiques, excités par la parole du jésuite Odon Pigenat envoyé par l'évêque Hennequin, qui prêchait le carême à la cathédrale, s'enflamment à la nouvelle de la tentative du capitaine de Montbarot, le 12 mars au soir, d'expulser de la Tour aux Foulons le contrôleur Champenois pour empêcher l'entrée du duc de Mercoeur. Elle se répandit le lendemain lundi, au marché de la Cohue où l'affluence était forte ce jour de foire de la Mi-Carême, déclenchant l'émeute; on cria :"Aux armes ! Les huguenots vont arriver !" La Hunaudaye est tiraillé : il est lieutenant-général du roi mais doit aussi obéissance au gouverneur de la province. On fit des barricades, on tendit des chaînes dans les carrefours "sans que l'on sceut dire les raisons" et on exigea la remise des clés de la ville au gouverneur. Monbarot, soupçonné comme de La Hunaudaye, d'être du côté des Protestants, accepte de remettre les clés au président du Parlement. Les portes de la ville sont fermées à midi. Les cinquanteniers de la milice bourgeoise, sollicités par des huguenots peu nombreux mais zélés, dont [[Bertrand d'Argentré]] tenait la liste, restaient dans l'expectative, se barricadent et disent "ne sçavoir l'occasion d'une telle émotion". Dans l'après-midi, le Parlement ordonne sans succès de mettre bas les armes. | ||
====Mercoeur dans Rennes==== | ====Mercoeur dans Rennes==== |
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