Rue des Trente
La rue des Trente est une voie orientée est-ouest de Rennes reliant la place de la Rotonde, à l'extrémité nord de la rue de Redon, au quai de la Prévalaye.
D'abord nommée rue du Gaillon, du nom d'une propriété sur laquelle elle avait été réalisée, elle reçut son nom actuel en 1862, en rappel du combat du 26 mars 1350 entre trente Bretons et trente Anglais, sur la lande de Mi-Voie, entre Ploërmel et Josselin[1].
Le combat des Trente
La guerre de succession de Bretagne mit aux prises un neveu du roi de France, Jean de Beaumanoir, partisan de Charles de Blois, qui détenait Josselin, et l’Anglais Robert de Bramborough, partisan des ducs de Bretagne de la maison de Montfort, basé à Ploërmel. Beaumanoir, ayant vu des paysans maltraités par des soldats anglais, s’en plaignit à son adversaire, l'algarade s'étant conclue par une entente sur un duel destiné à régler l’attribution du territoire concerné.
Le 26 mars 1351, un âpre combat se déroula près du « chêne de Mi-Voie », entre les deux villes. Les trente deux Bretons de Jean de Beaumanoir luttèrent férocement contre les trente deux hommes commandés par Bramborough, dit aussi Brandenburg. Celui-ci et huit de ses hommes furent tués ainsi que six hommes de Beaumanoir, sans compter ceux qui décédèrent de leurs blessures. Épuisé par la chaleur et le combat, le chef des Bretons aurait demandé à boire, ce à quoi son compagnon Geoffroy du Boüays lui aurait répondu : "Bois ton sang, Beaumanoir, la soif te passera". L’issue du combat ne régla rien et les Anglais continuèrent à se comporter comme en pays conquis, exploitant et rançonnant.
Au n°18 de la rue des Trente vivaient Aurélie et Alphonse Rubillon, chaussonniers à Rennes originaires de Fougères, entrés dans un groupe de résistance appelé le "groupe du Front National" de Rennes[2].
Sur la carte
Références
- ↑ Lucien Decombe, Alphonse Le Roy, éditeur -1892
- ↑ http://memoiredeguerre.free.fr/biogr/rubillon-aurelie.htm#deb