Rue Raoul Ponchon
La rue Raoul Ponchon, aménagée dans les années 90 du 20e siècle, relie la rue François-Charles Oberthür à la rue Jean Malo-Renault, à proximité du parc Hamelin-Oberthür. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 23 janvier 1989.
Elle signale :
Raoul Ponchon
Ecrivain
(30 décembre 1848, La Roche-sur-Yon - 3 décembre 1937, Paris)
Raoul suit les différentes garnisons de son père, capitaine : Bourg où Raoul est interne au lycée, son père étant envoyé en Algérie, Angoulême, Poitiers, Paris d’où le futur poète ne bougera quasiment plus. Employé de banques ou d’assurances, il change fréquemment d’emploi. Lors de la guerre de 1870, il est garde mobile à Paris et, la paix venue, il s’établit dans la bohème comme peintre.
Quotidiennement, il prenait son petit déjeuner au café de Cluny, où il retournait l’après-midi s’attabler devant un verre d’absinthe, après avoir pris son seul repas dans un bouillon bon marché.
Il fréquenta les ateliers et salons de peinture et les cénacles littéraires où il côtoya Catulle Mendès, Henri Rochefort, Jean Richepin, Villiers de l'Isle-Adam, François Coppée, Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, José-Maria de Heredia, Émile Zola, Alphonse Daudet, Édouard Manet, Edgar Degas, Léon Gambetta et l’astronome Camille Flammarion. Richepin et lui deviendront inséparables : ils fondent ensemble le groupe des Vivants.
Ponchon passa de nombreuses vacances dans la maison de Richepin en Bretagne. Celui-ci écrit plusieurs textes sur Ponchon, dont un dans la Chanson des gueux, et la dédicace de la muse au Cabaret (1920) sera à ses très chers amis Jean Richepin et Maurice Bouchor. Il considérait les Richepin comme sa seconde famille, et repose à côté de son ami Jean au cimetière de Pléneuf-Val-André (Côtes d’Armor). Il publia son premier texte, Chanson vineuse, dans la République des Lettres, le 3 décembre 1876, et dix ans plus tard, il est embauché au Courrier français pour y tenir une chronique en vers hebdomadaire, et c’est le début des gazettes rimées, qu’il étendra à d’autres publications : La Presse, journal boulangiste, puis Le Journal à partir de 1897.
Dédaignant les honneurs, il est membre de l’Académie Goncourt à partir de 1924, probablement sur initiative de ses amis pour qu’il puisse avoir la pension associée, alors qu’il ne publiait plus de gazettes. Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur. Ponchon se considérait comme un petit poète de la vie quotidienne, indigne d’être publié. Malgré lui, parurent des recueils de ses poèmes. A 89 ans, il se cassa le col du fémur en descendant de son lit. Il mourut quelques jours plus tard.