Rue Jules Verne
La rue Jules Verne relie au sud-ouest de Rennes le boulevard de Guines et la rue Claude Bernard, au nord du quartier de la Courrouze. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 24 juillet 1923.
Depuis les aménagements terminés fin 2012 et l'ouverture de l'avenue Jules Maniez pénétrant le cœur du nouveau quartier de la Courrouze, elle est réservée aux cycles et à une ligne de bus passant, de part et d'autre, au sud par ladite avenue Jules Maniez (passée la rue Claude Bernard) et au nord par la rue Saint-Conwoïon vers le centre ville. Au n° 2 est installée l'association des Compagnons du devoir et du Tour de France.
Site commémoratif
Dans la nuit du 2 août 1944, un train de déportés formé à la halte ferroviaire de la Courrouze part pour les camps en Allemagne en même temps qu'un autre à la Prévalaye. En juin 2013, un arbre du souvenir est planté dans le vallon Jules Verne en mémoire des déportés d'Ille-et-Vilaine[1]. Cf. Le dernier train de résistants déportés.. Le 2 août 2015 a eu lieu l’inauguration du Mémorial aux prisonniers et déportés du " Train de Langeais ". Le long quai a été intégralement sauvegardé et restauré. Sur l’emplacement de la voie en contrebas, une allée de granit a été aménagée sur toute la longueur. Elle inclut vingt-sept plaques en bronze massif représentant les lieux où se sont produits des faits particuliers durant le trajet de Rennes à Belfort. Le parcours débute par une grande plaque en bronze (3,00 x 2,10 m) présentant la carte du parcours. Il se termine par une seconde de même dimension portant un texte explicatif
Configuration du site
Les bâtiments actuellement propriété des Compagnons du devoir ont été longtemps les locaux de la Caisse primaire d'assurances maladies d'Ille-et-Vilaine (C.P.A.M.), le parking se situant de l'autre côté de la rue le long de la voie ferrée. La rue présente une sensible déclivité étant sous le niveau de voies ferrées au niveau du carrefour et pont du boulevard de Guines, puis montant jusqu'à une dizaine de mètres au-dessus de la voie ferrée Rennes-Quimper à son autre extrémité.
Par sa conformation, la rue Jules Verne compte parmi les rues les plus singulières de Rennes : à sa pente relativement forte combinée à une légère courbe, s'ajoute une physionomie double avec une rive à peu près dépourvue d'habitations faisant face à quelques maisons et à un centre de formation tout en bas. La présence du chemin de fer a préservé une bande de terrain, de surcroît en partie escarpé, de la pression immobilière et un bois a pu y croître et s'y maintenir. Un sentier, bien discret, permet de suivre la rue sur les deux-tiers de sa longueur avec des impressions de balade en forêt[2].
Dans le cadre du nouveau quartier de la Courrouze, cette zone restée sauvage a - comme la rue elle-même - été l'objet d'un aménagement ; à commencer par un baptême puisqu'elle devrait s'appeler le Vallon Jules Verne ; vallon qui desservira ledit quartier par une allée piétonne[3].
Une passerelle franchit la voie ferrée dans la partie haute de la rue ; elle facilite l'accès à la partie médiane de la rue de Nantes par la rue Mauconseil. L'extrémité haute du sentier débouche à son niveau. Dans son prolongement, se trouve l'entrée de La Forestière, ensemble pavillonnaire des années 1980[4].
La rue a connu un trafic automobile intense autour des années 1970 tant qu'un pont routier, à la place de la passerelle, permettait la formation d'une sorte d'itinéraire de délestage contournant la saturation ou les embouteillages de la rue et du pont de Nantes. Le prolongement de la rue Claude Bernard au-dessus des voies ferrées n'avait pas été réalisé et le petit pont en dépit de son exiguïté était l'unique moyen de franchir les voies dans ce secteur. Le pont mis en sens unique, l'encombrement se reportait quotidiennement aux heures de pointe sur la rue de la Courrouze en raison de son accès - limité - au boulevard Jean Mermoz lui-même en fort trafic comme voie de sortie de la ville de ce côté.
En 2011, la rue est encore sous le signe de l'automobile, côté activité économique, puisque deux de ses rares entreprises sont un garage (à côté d'un bar-restaurant, vers l'ouest) et un sous-traitant de ce secteur (à mi-hauteur).
En décembre 2012, la rénovation achevée depuis quelques mois, ainsi que les lourds travaux liés à l'assainissement au carrefour du bas de la rue, permettent aux premiers bus de la ligne 6 (Cesson-Sévigné - Saint-Jacques-de-la-Lande) de circuler, dans les deux sens mais en se faisant des politesses au bas de la rue où il ne reste qu'une voie alternée. L'arrêt, qui porte le nom de la rue, se situe donc en partie haute, en face de la Forestière et de la passerelle[5].
Sur la carte
Notes et références
- ↑ Exposition sur la Résistance présentée aux Archives d'Ille-et-Vilaine en juin 2013 et Article de Ouest-France du 24 mai 2013 sur le départ imminent d'un occupant demeurant depuis quelques années dans le vallon.
- ↑ L'auteur de cette section garde le souvenir d'une récolte de champignons aux allures de petits roses, mais comment dire ... pas réellement assez petits et pas du tout suffisamment roses, le pharmacien consulté l'ayant facilement dissuadé de les goûter.
- ↑ http://metropole.rennes.fr/actualites/urbanisme-deplacements-environnement/urbanisme/le-vallon-jules-verne-un-chemin-de-campagne-dans-la-ville/
- ↑ La Forestière construite pour une part sur un terrain de football.
- ↑ Un fascicule présentant la nouvelle configuration de la ligne et ses horaires a été envoyé aux habitants du secteur en mars 2013.
Galerie cartes postales
Au 2 rue Jules Verne, en bordure de la voie ferrée, les Compagnons du Devoir. Anciennement propriété dite Villa ou Château de la Touche. Le mur de clôture a été conservé, tout comme l'essentiel de la bâtisse, sauf la toiture profondément remaniée.
Pour déambuler dans les rues de Rennes, son histoire et la Collection YRG, cliquer ici 130
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