La Dame du Negresco

La Dame du Negresco (éditions du Rocher, 2012) est le nom intitulé des mémoires[1] de Jeanne Augier.

La Dame du Negresco (éditions du Rocher, 2012)

La renaissance en 1957 du rêve d'Henri Negresco

Jean-Baptiste Mesnage, un riche promoteur immobilier rennais, rachète l’établissement pour son épouse. Elle est handicapée et lui-même est sujet à une profonde dépression.

Leur fille unique, Jeanne Augier, prend en main la maison. Elle ne connaît rien au métier mais, avec son caractère bien trempé, elle décide de composer un univers aussi féérique que possible, comme pour faire oublier à ses parents le malheur qui les accable. Elle aborde le sujet comme une entrepreneuse de spectacle.

En gaulliste militante, Jeanne Augier refuse de se plier aux diktats de l’hôtellerie internationale imposés par les Américains après-guerre[2].

Pour cela, elle écume les ventes aux enchères et amasse pendant cinquante ans des milliers de meubles, tableaux, sculptures.

Elle court le monde. Elle part en Iran aider son amie Farah Diba à faire d’Ispahan une destination cotée, passe par Abidjan pour former les domestiques de l’hôtel Ivoire qui vient d’ouvrir ses portes. Même les Soviétiques songent à lui proposer une mission de conseil touristique.

«J'aime les animaux, ils sont les frères, les sœurs, les enfants que je n'ai jamais eus»

Plus qu'admis, ils sont invités à fouler de leurs petites pattes le perron du 37 Promenade des Anglais, comme en son temps le guépard de son ami Salvador Dalí[3].

«Le Negresco doit servir à soulager la souffrance humaine et animale»

A 86 ans, veuve et sans enfants, la propriétaire de l'em­blématique hôtel niçois pensait à sa succession. Après avoir consacré sa vie au palace de la Promenade des Anglais, Jeanne Augier a annoncé la création d'une fondation qui héritera, à sa mort, de tout son patrimoine. «Les statuts de ce fonds de dotation seront déposés dans les jours qui viennent auprès de la préfecture de Nice», indiquait-on hier dans son entourage.

Outre le célèbre hôtel, dont la façade est classée monument historique, la fondation recevra en legs la villa familiale de Saint-Vallier, près de Grasse, deux appartements du George V à Paris, des sociétés immobilières ou encore des parkings situés en centre-ville de Nice[4].

Citations

« Tout individu voyage souvent pour s’évader. Nous devons l’aider et pour cela ne pas hésiter à le dépayser totalement et lui offrir un cadre chaleureux et raffiné » (Jeanne Augier)[5].