Désiré Faludi
Désiré Faludi
Né le 21 février 1896 à Pilis en Hongrie, Désiré fut engagé volontaire comme aspirant en mai 1940. Radiotechnicien, du 15 janvier 1941 au 28 mai 1944, il fit du renseignement, des émissions et des montages de postes émetteurs, en qualité d'agent P2 du réseau Overcloud, sous les ordres de Joël Le Tac . Sur ordre transmis de Londres en 1942 par le capitaine André Peulevey, agent du MI6, pour avoir des renseignements il est engagé à la Feld-Nachrichten Kommandantur (service allemand des spécialistes du contrôle des transmissions et du courrier. Il travaille avec l'agent Chapelle Henry du réseau Fitzroy pour renseigner en vue de bombardements de la Kriegsmarine. En 1943, il envoie par l'intermédiaire de Rosenfeld, garage du Centre boulevard de la Tour d'Auvergne des plans d'attaques de gaz "Blankreutz" contre la Russie sous le pseudo "Anne de Bretagne"[1]. Il envoie par la même voie tous les plans de l'organisation Todt, des forteresses côtières, etc. Il est arrêté à Bourg-des-Comptes à son domicile le 8 mai 1944, interrogé avec Marcel Glasmau à Bourg-des-Comptes, ils sont tous deux brûlés avec des cigares et des cigarettes allumées et internés au camp Margueritte jusqu'au 30 mai 1944, puis à la prison Jacques-Cartier jusqu'au 4 juillet, et de nouveau au camp Margueritte. Faludi est embarqué dans le convoi de prisonniers qui quitte Rennes le 2 août 1944 à destination de l'Allemagne. Il s'évade en cours de transport à Langeais lors du mitraillage du train le 6 août 1944. Homologué au grade de sous-lieutenant. [2] [3] [4]
Faludi a été arrêté après la libération. « Quelqu’un l’avait dénoncé comme collabo, alors que c’était un espion infiltré. Alors un homme est venu chez nous. Il savait que ma mère connaissait Faludi et il fallait faire vite car à l’époque, il y a eu pas mal de gars qui ont été fusillés comme ça sans être jugés et sans vérifier la dénonciation. Tout de suite, ma mère a mis son manteau, son chapeau et elle est allée voir la police. C’était une femme qui savait se faire entendre. Elle leur a dit avec autorité " Celui-là c’est l’un des nôtres. Libérez-le tout de suite ! " Ils l’ont libéré. Elle lui a probablement sauvé la vie. » [5]