Charles Duval
Charles François Marie Duval
(2 février 1750, Rennes - 25 août 1829, Huy Belgique).
Après ses études de droit à Rennes, Charles-François Duval s'établit avocat à La Guerche, et est pourvu en 1780 d'une charge de conseiller du roi à la maréchaussée de Rennes. Gagné aux idées nouvelles il est élu juge au tribunal de Vitré. Il fut le correspondant assidu du Journal des départements, de René Vatar, imprimé à Rennes, dans lequel il demanda, en juin et juillet 1791 que le roi fut traité comme un émigré.
Elu député d'Ille-et-Vilaine à l'Assemblée législative le 2 septembre 1791, il prend le parti des Jacobins contre La Fayette. Il est réélu le 7 septembre 1792 et, siégeant à la montagne, il vota le 15 janvier 1793 pour la mort de Louis XVI (1754-1793). Il qualifia Gilbert, suppléant de Jean-Denis Lanjuinais de contre-révolutionnaire pour l'empêcher de siéger. Il créa le Républicain qui devient le Journal des hommes libres que, malade, il laissera en mars 1796. Il fut secrétaire de la Convention puis secrétaire des Jacobins. Député montagnard exalté, il proposa avec Louchet et Loiseau le décret d'accusation qui mit fin à la carrière de Robespierre et fut chargé de la rédaction du compte-rendu de la séance du 9 thermidor, mais il fut aussi l'un des 53 députés qui s'opposèrent, sans succès, à la déportation des membres des comités de salut public de la Terreur qui avaient été jusqu'alors épargnés. D'octobre 1795 à mai 1798 il est député du Nord au Conseil des Cinq-Cents puis attaqua le Directoire. On le retrouve consul à La Canée en Crète, payeur général aux armées puis commissaire du gouvernement pour l'échange de prisonniers. Menacé de prison après l'attentat contre le Premier consul, il est pourtant nommé en 1804 chef de bureau aux contributions indirectes et est mis à la retraite en juillet 1814. Le 12 janvier 1816 il est exilé comme ancien régicide et se réfugie à Huy, près de Liège.[1] [2]