Allée Jules Noël
L'allée Jules Noël est une voie de Rennes partant au nord de l'avenue Professeur Charles Foulon, parallèlement au boulevard de Vitré puis obliquant à l'est, dans le complexe universitaire de Beaulieu, desservant notamment la salle de spectacle Le Diapason. Elle rappelle :
Jules Noël
Peintre
(4 janvier 1810, Nancy - 26 mars 1881, Mustapha, près d'Alger)
Son père est en garnison à Quimper quand il fait la connaissance de Marie-Françoise La Croix Moy, lingère originaire de Plougasnou. Il quitte l'armée pour un poste de maître d'écriture à Quimper. La famille arrive à Nancy en 1808 où naît Louis Assez, dit Jules, sixième enfant et le prénom « Assez » - son agrément à l'état-civil est étonnant - exprime la lassitude des grossesses répétées. Louis Martin, son père s'installe à nouveau à Quimper où deux autres enfants naîtront. Louis Assez refuse son prénom d'origine.
Jules passe une partie de son enfance à Quimper, puis à Lennon où son père, conducteur de travaux des Ponts-et-Chaussées pour la construction du canal de Nantes à Brest, lui apprend le dessin. Élève de Louis-Gabriel Charioux, professeur de dessin à Brest, il vient à Paris, suit les cours de Jean-Victor Bertin. À la mort de son père en 1835, il revient en Bretagne pour enseigner le dessin à Saint-Pol-de-Léon. Il est ensuite titulaire d'une chaire de dessin à Lorient de 1835 à 1836, année où il expose deux tableaux au Salon des Beaux-Arts de Nantes. De sa fréquentation de Brest, il produit cinq tableaux majeurs de la rade et de son port.
En 1839, il s'installe à Nantes. Lors de la visite du duc de Nemours, à qui il présente ses carnets de dessin, il reçoit sa première commande : Sa Majesté le Duc et la Duchesse de Nemours s'embarquant en chaloupe en rade de Brest et il obtient la chaire de dessin au lycée Henri-IV à Paris en 1845.
Dès 1840, il expose dans presque tous les salons parisiens et jusqu'en 1879. Au Salon de 1846, avec trois œuvres, Jules Noël s'impose comme peintre de marines. Pendant les vacances scolaires, il voyage en Bretagne et en Normandie pour y peindre des paysages et des marines. En 1855, il est titularisé par décision ministérielle sous le nom de Jules Noël, et nommé professeur adjoint de dessin au lycée impérial. En 1860, il réussit la vente de trente tableaux à l'Hôtel Drouot. Il avait adopté très tôt le N à l'envers pour ses œuvres peintes ou dessinées, en hommage à sa mère qui signait ainsi. Ses séjours notables sont alors normands : Dieppe (1858-1872), Le Tréport (1870-1878), Fécamp (1866-1877).
En 1877, il s'adonne à l'absinthe et perd beaucoup au jeu. Handicapé par les pertes de mémoire et une vision diminuée, ses œuvres, moins élaborées, sont plus spontanées et modernes. Il rejoint sa fille Maria-Dina et son gendre à Mustapha en Algérie où il meurt.
Le musée de Quimper présenta en 2005 la première exposition consacrée.
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Références
[Noël.com]