Allée Georges Brand

L'allée Georges Brand est une voie de Rennes d'orientation nord-sud ouverte au milieu des immeubles construits fin XXe siècle entre le quai Saint-Cyr et le mail François Mitterrand. L'allée n'est pas utilisée par les voitures. Cette voie est dénommée ainsi depuis la délibération du conseil municipal de la ville de Rennes du 13 janvier 1997.

Porte de la chambre des métiers, forgée en 1937 par Théodore Brand et ses fils Georges et René. [1]
L'atelier est situé 11, rue Noël du Fail
Théodore Brand et son fils dans leur atelier[2]
La porte a été exposée à l'exposition internationale de Paris en 1937[3]

La plaque de rue indique que Georges Brand est un ferronnier d'art qui a été adjoint au maire. Né au 2 rue des Vaudois (aujourd'hui rue Louis Tiercelin) à Rennes le 14 juillet 1910, il est décédé à Chantepie le 27 juin 1992.

Son père Théodore (1882-1952), serrurier de métier, s'est installé au 80 rue de Nantes à Rennes au tout début du XXe siècle. En 1936, il installe sa ferronnerie dans un immeuble construit par le prolifique architecte et entrepreneur Jean Legaud (1892-1976), au numéro 11 de la rue Noël du Fail. Il s'agit d'un endroit plus grand avec l'habitation au-dessus. Legaud laisse sa signature sur certains immeubles et se porte parfois vers le style Mauresque, en plaçant des oriels sur ses façades, une fenêtre en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux, un motif très à la mode dans les années 1930. Il laisse des surfaces planes pour les édifices de la rue Noël du Fail, plus modestes et en marge du centre de la ville[4]. Georges et l'un de ses frères, René (1917-1986), y travailleront avec lui. Théodore Brand réalise notamment la grille de la piscine Saint-Georges et celle du Crédit lyonnais de la ville en 1924. La porte de la chapelle Sainte-Famille, près du boulevard de la Tour d'Auvergne est l'œuvre de la maison Brand, tout comme une autre porte située derrière la prison des femmes rue Corentin Carré représentant des fables de La Fontaine.

Georges Brand a notamment collaboré comme ferronnier au second-œuvre de l'église Sainte-Thérèse[5], dont l'architecte est Hyacinthe Perrin,[6] dans une équipe qui comprenait de nombreuses figures locales : les frères Rault maîtres-verriers, le sculpteur Albert Bourget, le peintre Louis Garrin, Isidore Odorico le mosaïste, l'orfèvre Émile-Louis Evellin. Il fut président de la Chambre des métiers d'Ille-et-Vilaine, et conseiller général du canton nord-ouest de Rennes de 1963 à 1973.

Un espace de conférences porte son nom au sein de la chambre des métiers et de l'artisanat basée au 1 rue de l'Alma à Rennes.

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Notes et références