Industries Calcialiment

Les industries Calcialiment[1] sont nées au début du XXème siècle comme alternative au transport de la chaux envisagé au début du XIXème siècle.

Voies navigables autour de Rennes
Les bateaux-lavoirs lavallois ou l'exceptionnelle longévité d'une flotte buandière. La chaux est considérée comme un désinfectant efficace par de nombreux règlements
Canal d'Ille-et-Rance dont Rennes constitue le maillon
Camion usine avec canne pour livraison pneumatique
1961 dans les tas de maërl (milieu marin biogénique constitué d'accumulation d'algues corallinacées riches en calcaire )... 1961
Camion Calcialiment
Premières expériences de Calcialiment
Camion Calcialiment sur les routes entre Rennes et le Centre-Bretagne

Canal Mayenne-Vilaine : projet de canal français à petit gabarit qui devait relier les villes de Rennes et de Laval

En 1919, le projet d'acheminer la chaux de la Mayenne à Rennes est adopté conjointement par la Chambre de commerce de Rennes et la Chambre de commerce de Laval. Il est exposé aux délégués du ministre, mais retoqué car les deux Chambres sont séparées...

En 1840, il est indiqué que le canal de Rennes à Laval fournirait le moyen d'étendre à une partie de la Bretagne l'emploi de la chaux comme amendement pour l'agriculture, comme utilisé en Mayenne. L'administration prescrit en 1841 l'étude d'un projet de canal de jonction de la Vilaine à la Mayenne. Le sujet est désormais concurrencé par la ligne de chemin de fer Paris-Brest.

Au début du XXe siècle, le projet est à nouveau relancé puis abandonné. Il est en partie lié à l'utilisation envisagée de Brest comme tête de ligne des transatlantiques.

Lors de l’achèvement du canal d'Ille-et-Rance, en 1834, il fut décidé à Rennes que comme complément de cette réalisation, qu'en même temps que la jonction de la Vilaine à la Mayenne, il serait procédé à l’ouverture des quais. Ce projet commence par l'ouverture du canal du Mail-Donges et la construction de l’Écluse de la Chapelle-Boby à Rennes, mais restera en l'état, et jamais terminé.

Les coquillages marins pour compléter en calcium la nutrition de demain

Les premières recherches de Calcialiment envisagent de préférer les coquillages marins à la chaux de carrière ou au marbre broyé (le plus pur des carbonates de chaux), spécialement les coquillages récemment abandonnés par les mollusques qui y vivaient, plutôt que des coquilles d'huîtres "pures" mais fossilisées, ou bien le carbonate de chaux "pur" et si bon marché!

Une matière première récoltée dans la Manche

C'est donc dans la Manche qu'est récoltée cette matière première - dans la baie du Mont-Saint-Michel - pour être précis.

Gare de Pleudihen-sur-Rance, carrefour ferroviaire de la route du transport des coquillages entre Rennes et l'estuaire de la Rance

La ligne ferroviaire de Lison à Lamballe est une ligne de chemin de fer française, reliant plus largement les villes de Caen et Rennes. Elle permet ainsi de traverser la façade ouest de la Normandie et de relier celle-ci au nord de la façade atlantique française.

« Pleudihen, village où la charrue et le doris ne sont qu’à un jet de pierre » comme l’écrira Chateaubriand

Une citation qui confirme un riche patrimoine à la fois agricole et maritime, puisque qu’avant le Barrage de la Rance c’est bien la marée naturelle qui couvrait les 14 kilomètres de rivage. Une histoire écrite entre terre et mer, entre une Rance océanique qui permettait les échanges jusqu'à Rennes et voyait des gabariers remonter jusqu’à Saint-Malo, et un terroir riche qui fournira des siècles durant des vivres et des paysans marins pour le port de Saint-Malo.

Les bords de Rance disposent d'une riche histoire de moulins à marées, témoins séculaires de la puissance de la Rance maritime et de la richesse de son terroir.

Une matière qu'il va falloir sécher et réduire par criblage en granulés

Commencée comme une entreprise familiale pendant trois générations[2], Calcialiment est devenue une partie de Vilfoss et DLG, l'un des plus grands producteurs de prémix en Europe[3].

Bibliographie

Sources primaires

Extraites des registres du greffe des États de Bretagne tenus à Rennes. Du mercredi 29 janvier 1783. 1784. Se prononce pour le projet d'un canal intérieur et ordonne la création d'une commission intermédiaire de la Navigation intérieure de la province. Le projet est de rendre navigable la Vilaine de Vitré jusqu'à Redon, de joindre la Vilaine à la Rance, et à la Mayenne par deux canaux navigables.

Rapport de la Commission. Rapport très détaillé sur le projet de canal.

  • Précis des opérations relatives a la navigation intérieure de Bretagne, contenant la délibération des états des 29 & 30 janvier 1783 ; le rapport de MM. Les commissaires ; les mémoires & rapport de M. de Coulomb, Capitaine au corps royal du génie. Conseil de la commission, & de M. Chézy, inspecteur-général des ponts & chaussées de France ;les mémoires, plans & dévis des ingénieurs, pour la perfection de la navigation de Rennes à Redon ; la jonction de la Villaine à la Loire par la Mayenne, & de la Villaine à la Rance par les rivières de l’Isle & du Linon, ou les rivières du Meu & du Garun. Imprimé par ordres des états, à Rennes, chez Nicolas-Paul Vatar, 178526.
  • Rapport et avis de M. Chezy sur les projets de Navigation en Bretagne qu'il a été chargé de vérifier. À Rennes, chez Nicolas-Paul Vatar, 1784.
  • Rapport de M. de Coulomb, Capitaine au Corps Royal du Génie, sur la navigation de Redon à Rennes. imprimerie de N. Audran de Montenay, 1784 - Procès-verbal de vérifications des communications indiquées entre les rivières de Villaine et de Mayenne. Par M. Coulomb... et M. Robinet, commissaire, 1784.
  • Plan géométrique de la rivière de Vilaine depuis Vitré jusqu'aux sources de l'Etang Neuf et d'une partie de la riviere d'Ernée. Levé par Leforestier de Villeneuve et Hémon, remis à M. de Brie, ingénzeur en chef des Ponts et Chaussées de France, le 20 septembre 1784.
  • Mémoire de M. de Brie sur la jonction de la Vilaine à la Mayenne, par l'Ernée. À Rennes, chez la Veuve de François Vatar, 1785.
  • Observations faites de mémoire par M. de Rosnyvinen de Pire, le fils, Membre de l'ordre de la Noblesse. À la séance des États, le 22 décembre 1784.
  • Procès-verbal de vérifications des communications indiquées entre les rivières de Villaine et de Mayenne. Par M. Coulomb... et M. Robinet, commissaire, 1784.
  • Tableau de la communication intérieure du royaume de France, entreprise sous le règne de Louis XVI. À Rennes, chez Nicolas-Paul Vatar.
  • Extrait des registres du greffe des États de Bretagne tenus à Rennes, du mercredi 22 décembre 1784, document complet sur le projet et la réalisation des canaux en Bretagne.
  • Jean Choleau, La Navigation intérieure en Bretagne. Le canal Vilaine-Mayenne, Lorient (édition du Pays Breton), 1912.

Sources secondaires

  • Journal des savants, 1785, p. 402
  • Journal des savants, 1788, p. 469

Des projets de voies navigables

L'idée d'ouvrir une voie de navigation intérieure en Bretagne remonte au XVIe siècle lors de l'union du duché de Bretagne au royaume de France.

Ce furent les différents blocus maritimes, imposés depuis 1688 sous le règne de Louis XIV qui amenèrent les États de Bretagne à faire étudier la mise en place d’un réseau de canaux, en Bretagne, ainsi que dans le Maine, par une commission spéciale créée fin 1782 : la commission intermédiaire pour la navigation intérieure de la province.

Cependant que plusieurs projets visant à relier l´Atlantique et la Manche sont élaborés au cours du XVIIIe siècle par les États de Bretagne :

  • Le comte François Joseph de Kersauzon en 1746 ;
  • Le comte Pierre Marie Rosnyvinen de Piré, ancien enseigne de vaisseaux, rédige en janvier 1783 un Mémoire décrivant les avantages de la construction d'un réseau de canaux en Bretagne, arguant du mauvais états des routes, et des différents blocus maritimes imposés par les Anglais.