Avenue Professeur Léon Bernard

L' avenue Professeur Léon Bernard se situe dans le quartier 10 : Villejean - Beauregard et prend son origine sur l'avenue Gaston Berger. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 28 octobre 1966[1].

Cette voie rend hommage au Professeur Léon Bernard, promoteur en France de la médecine préventive et pionnier de l'Hygiène sociale (19 mai 1872, Paris - 18 août 1934, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme)


D'origine modeste, Léon Bernard est reçu au concours de l'internat en 1895 dans les premiers de sa promotion. Il est nommé médecin des hôpitaux en 1905, professeur agrégé en 1910. Il devient titulaire d'un service hospitalier en 1911 et entre à l'hôpital Laennec, pour y prendre le service spécialisé des tuberculeux qui vient d'y être créé. Il est appelé en même temps à diriger le dispensaire antituberculeux Léon Bourgeois, annexé à l'hôpital.

Durant la première guerre mondiale, il est mobilisé dans les Ambulances du 21e corps d'armée. Il installe, sur le front, à Auchel (62), un hôpital de contagieux, destiné d'abord aux typhoïdiques, puis aux malades atteints de méningite cérébro-spinale. Puis, il nommé adjoint technique pour l'organisation antituberculeuse du camp retranché de Paris, où il s'attache à obtenir l'isolement des tuberculeux.

Léon Bernard est secrétaire général du Comité national d'Assistance, qui fait par la suite place au Comité national de Défense contre la tuberculose. Il lui appartient, entre autres, de veiller à la création et au fonctionnement des éléments de lutte, dispensaires, sanatoriums et préventoriums. Il participe à la reconstitution d'une union internationale de pays, afin de lutter contre la tuberculose. Il est nommé professeur d'Hygiène à la Faculté de médecine de Paris. En 1928, il inaugure la chaire de Clinique de la Tuberculose, installée à l'hôpital Laennec.

Par ailleurs, il est conseiller technique à la Direction de l'Hygiène au ministère de l'Intérieur, puis au ministère de la Santé publique. Membre du Conseil supérieur d'Hygiène publique, il en devient président après la retraite d'Emile Roux[2]. Il contribue à fonder le Comité d'Hygiène de la Société des Nations. Il voyage pour faire connaître les principes et les réalisations française en matière de tuberculose (Allemagne, Hongrie, Pologne, Croatie, Grèce, Amérique du Sud...)[3].

Ses travaux, au même titre que ceux du docteur Calmette[4] ont permis des avancées majeures pour la Santé en France.

L'une des dernières parmi ses nombreuses analyses radiodiffusées, "l'état actuel de la vaccination antituberculeuse", l'est en mars 1934 sur le "Poste national Radio-Paris"[5]. Lors de l'Occupation, en juin 1940, cette station cessera d'émettre, puis elle sera reprise de juillet 1940 à août 1944 par les autorités d'occupation pour profiter du prestige de la première radio privée d'avant-guerre et semer trouble et confusion dans l'esprit des auditeurs.

Il décède subitement à Clermont-Ferrand, ville où il était de passage, probablement suite à une incision dentaire[6].

En visite à Rennes en 1918

Le 10 mars 1918, la mission américaine de préservation contre la tuberculose, parrainée par Rockefeller, arrive à Rennes pour une quinzaine de jours[7]. A cette époque, 90 000 français meurent chaque année de la tuberculose. Le docteur Athanase Follet, qui préside le comité de Rennes d'assistance aux militaires tuberculeux et lutte au quotidien pour éradiquer cette maladie à Rennes, présente d'abord la poignée de savants américains au comité d'assistance d'Ille-et-Vilaine (dont fait partie le docteur Perrin de la Touche[8], qui décèdera un mois plus tard), puis au maire Jean Janvier à l'Hôtel de Ville. Louis Destouches,futur Céline est présent. [9] Le docteur Léon Bernard, en tant que secrétaire général de l'association nationale d'assistance aux anciens militaires tuberculeux à Paris, accompagne la tournée qui doit se poursuivre partout en France[10].

La Fondation Léon Bernard a été créée en 1937 en son honneur, et récompense par une médaille de bronze et une somme de 2500 francs suisses une personne ayant rendu des services exceptionnels dans le domaine de la médecine sociale[11].

L'école des hautes études en santé publique de Rennes est adressée sur cette avenue.

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. rue Docteur Roux
  3. https://cths.fr/an/savant.php?id=2965
  4. rue Docteur Calmette
  5. L'Ouest-Eclair du 14 mars 1934, page 15
  6. L'Ouest-Eclair du 20 août 1934, page 3
  7. Céline à Rennes
  8. rue Perrin de la Touche
  9. Céline à Rennes
  10. L'Ouest-Eclair du 11 mars 1918, page 3
  11. https://apps.who.int/gb/awards/f/Bernard.html