Aline et Marie-José Jestin
Le 19 août 1943, Erwin Deman, 23 ans, agent SOE, arrive en France, déposé par avion Lockheed Hudson 1 km au sud de Soucelles, à 14 km au nord-est d'Angers. Il est muni en guise d’introduction d’une demi-feuille provenant d’une lettre écrite par une Mme Jestin à la sœur d'un officier du SOE, dont elle avait été la nounou. Le contact fut ainsi établi avec « Mme Jestin, habitant Rennes, dont les deux filles célibataires, jeunes quadragénaires énergiques, entrèrent dans ses plans avec un grand enthousiasme. Elles organisèrent des maisons sûres, telles que celles de M. Meynier, professeur à la faculté des Lettres, de M. Petit, retraité des contributions directes, suggérèrent d’autres contacts, et trouvèrent des guides et courriers fiables, tandis qu’il partait reconnaître les deux plages […] Aline, l’aînée, alias Jean, travaillait à la préfecture et n’avait pas de difficulté pour produire tous les sauf-conduits en blanc dont la zone côtière avait besoin. »
Aline Jestin
Résistante (née le 15 janvier 1899, Rennes)
Aline, agent de préfecture, Elle fut révoquée en raison de son activité gaulliste - dont l'importance n'était heureusement pas connue. Elle participait au réseau VAR, hébergea de nombreux agents parachutistes et participa à de nombreuses émissions clandestines. Chargée de missions délicates en France et en Belgique, elle rendit d’éclatants services, notamment en sauvant 150 aviateurs tombés en Belgique. Elle fit aussi partie du réseau KER, avec sa mère et sa sœur, décapité en avril 1944, et du réseau Alexandre (Forces françaises combattantes), créé le 1er avril 1942, dirigé par Teddy Wilkinson, qui cessa le 31 août 1943.[1]
Le 13 janvier 1943 il fallut évacuer d'urgence la maison Jestin. Sicot put prévenir Mme Jouan et les sœurs Jestin qui durent partir pour Paris.
Marie-José Jestin
Résistante (née le 2 avril 1901, Rennes).
Entrée dès le début dans la résistance, %arie-José participa au réseau VAR monté par le SOE, elle recueillit et garda de nombreux aviateurs et agents anglais et détint des armes et des postes émetteurs à son domicile où avaient lieu des émissions. Elle fut révoquée en raison de son activité gaulliste - dont l'importance n'était heureusement pas connue. Elle fit aussi partie du réseau Alexandre (Forces françaises combattantes).
En mars 1944, Var avait échappé à tout contrôle. Les sœurs Jestin étendirent le réseau bien au-delà de Paris, avec des contacts à Bruxelles et très bas dans la vallée du Rhône. » [3]
En février 1946, les deux sœurs résistantes[4] furent citées à l’ordre de la Division et reçurent des mains du général Marcel Allard la croix de guerre avec étoile d’argent[5]. Ces deux résistantes rennaises ne sont pas honorées par une rue à leurs noms.
Références
- ↑ https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/base_resistants/detail_fiche.php?ref=2821235
- ↑ Louis Lecorvaisier, réseau VAR
- ↑ https://silo.pub/soe-in-france-an-account-of-the-work-of-the-british-special-operations-executive-in-france-1940-1944.html The VAR line, p.73
- ↑ homologuées http://www.museedelaresistanceenligne.org/musee/doc/pdf/ressource_source/SHDGR_16P_J.pdf
- ↑ Ouest-France. 16 fév. 1946