Rue Descartes
La courte rue Descartes, axée Est-Ouest, relie l'avenue Janvier au boulevard Magenta.
La plaque de rue se réfère au philosophe René Descartes (1596-1650).
Ouverte en 1861 à la suite du percement de l'avenue Janvier et de l'arrivée du chemin de fer à Rennes, il fut envisagé de l'appeler rue Montebello en souvenir du combat livré aux Autrichiens le 20 mai 1859. Elle fut finalement dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 12 décembre 1862.
Le philosophe aurait pu naître rennais...
Le père de René le philosophe, Joachim Descartes, conseiller au Parlement de Bretagne habita à Rennes et à partir de 1629, rue de Corbin, dans l'hôtel Descartes (puis de Rosnyvinen ou de Piré) qu'il avait fait construire en 1627 (actuellement n°7 de la rue).
Son fils René dut de naître, le 31 mai 1596, en Touraine à un court voyage qu'y fit sa mère[1]. Il passa sa prime jeunesse chez sa grand-mère, à la Haye, en Touraine, après le décès de sa mère. L'hiver 1612-1613, il revint voir son père à Rennes où il s'exerce à monter à cheval et à faire des armes afin de pouvoir entrer au service du roi. Il y reviendra en 1622 pour revoir son père et prendre possession de sa part d'héritage de sa mère. René Descartes n'a jamais habité l'hôtel de la rue de Corbin.
Il est vraisemblable que c'est à l'occasion de ces séjours que le jeune Descartes a pu entendre parler breton dans quelques arrière-cours, ce qui expliquerait l'allusion du Discours de la Méthode : "Ceux qui ont le raisonnement le plus fort, et qui digèrent le mieux leurs pensées, afin de les rendre claires et intelligibles, peuvent toujours le mieux persuader ce qu'ils proposent, encore qu'ils ne parlassent que bas-breton, et qu'ils n'eussent jamais appris de rhétorique"[2].