Cimetière de l'Est
Conçu comme un jardin en 1887 par Jean-Baptiste Martenot, le cimetière de l'Est, dit à l'origine " Roque Mignon", est aménagé au début du XXe siècle par Emmanuel Le Ray, en parcelles rectangulaires, pour pallier le manque de place du cimetière du Nord[1]. Une réflexion avait été menée dès 1880 pour trouver son emplacement idéal.
Il s'étend sur 16,31 hectares. En 2011, plus de 135 000 défunts reposent dans quelque 30 000 sépultures dont plus de 2 000 tombes militaires. Le monument du Souvenir Français, œuvre de l'architecte Ballé et du marbrier Folliot affirme le caractère militaire de ce cimetière depuis 1901. Le monument aux Résistants morts pour la France, le monument des victimes civiles, celui de l'« Économique » ainsi que le monument des Rapatriés d'Outre Mer ne font que le confirmer. Les sépultures des soldats allemands de la 1re guerre mondiale côtoient celles des militaires français et alliés tandis que le carré du Commonwealth est plus éloigné. À l'ombre d'arbres, éléments fondamentaux de la symbolique mortuaire pour défier la mort et faire survivre l'être perdu, on trouve des sépultures israélites, musulmanes, des sections cinéraires et funéraires, la stèle des donateurs de corps à la science, la sépulture commune sur laquelle se dresse "la fleur de vie" sculpture de P. Le Ray.
À l'entrée, la salle de recueillement est mise à disposition pour des cérémonies civiles.
Le cimetière est le dernier lieu de repos des sculpteurs Jean Boucher et Pierre Gourdel, du peintre Camille Godet [2] et des anciens maires Jean Janvier, François Château et Henri Fréville, du résistant Louis Coquillet...
Le cimetière de " Roque-Mignon "
À l'origine, le cimetière de l'Est est plus connu sous le nom de cimetière de « Roque Mignon ». Jusqu’au 18e siècle, les condamnés à mort devaient traverser la ville pour arriver au "champ de la Carrée" où les gibets étaient dressés. Lors de leur passage, les badauds criaient « Roque Mignon », qui signifie « Grimpe mon mignon », funeste allusion à leur destinée: la mort par pendaison[3]. En 1665 il était affecté aux fourches patibulaires des religieuses de Saint-Georges de Rennes, et si on y faisait passer de vie à trépas les condamnés à mort, à la fin du 18e siècle on y exposait les pendus exécutés sur la place des Lices et en d'autres lieux.
Images du cimetière
Article connexe
Plans du cimetière
Sur la carte
Notes et références
Galerie cartes postales
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"Souvenir Français" et "Escorte d'Honneur''
Série de 11 cartes postales éditées pour le "Souvenir Français", présidé par Fr. Simon, fin 1917 ou 1918
Elles illustrent en particulier des cérémonies qui se sont déroulées au Cimetière de l'Est sur la période 1914 à 1917
Pour la cérémonie de 1916, voir : Mémoire des morts pour la France
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