Prairies d'Olivet

Révision datée du 14 avril 2023 à 13:32 par Stephanus (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Aux portes de Rennes, les prairies d’Olivet occupent une zone humide au fort potentiel de biodiversité, protégée de l’urbanisation.

Prairies d'Olivet à Montgermont

Localisé au cœur de la métropole rennaise, cet espace de respiration appartenant à la commune de Montgermont s’organise autour de plusieurs petits cours d’eau et offre à la découverte des milieux naturels variés : prairies, mares, boisements, verger conservatoire, etc. On peut notamment y observer au printemps plusieurs espèces d’orchidées remarquables[1].

Des petits cours d’eau, des mares et des boisements inondables forment une oasis de fraîcheur arborée, facilement accessible à vélo depuis Rennes. Oiseaux et orchidées en ont fait leur discret domaine, à l’abri des grands axes routiers. Vert d’eau

Le site forme une mosaïque de milieux humides diversifiés, organisée autour de plusieurs ruisseaux, prairies, haies bocagères et saulaies. On y trouve des formations végétales spécifiques de hautes herbes propres aux zones de marais. Un troupeau de moutons se charge de l’entretien du verger conservatoire, en écopaturage. Au cœur du site, une prairie humide - la ≪ prairie aux orchidées ≫ - abrite trois espèces de plantes singulières.

Milieux protégés

Les prairies d’Olivet sont composées essentiellement de milieux humides, aujourd’hui menaces a l’échelle nationale et mondiale par l’urbanisation, l’agriculture intensive, le drainage… Ces milieux humides jouent pourtant un rôle clé dans la gestion des inondations, la protection de la biodiversité, la filtration et la dépollution des eaux.

Paradis des oiseaux

Depuis 2011, le site est un refuge LPO (Ligue de Protection des Oiseaux). Des inventaires ont permis de repérer la présence d’une cinquantaine d’espèces d’oiseaux et de plus d’une centaine de couples nicheurs.

La ≪ prairie aux orchidées ≫

La prairie aux orchidées constitue une composante de la Route des jardins du monde.

Les espèces que vous pourriez croiser lors de votre balade

Le site offre une diversité de milieux, de ressources alimentaires et un lieu de reproduction idéal pour différentes espèces, en particulier les oiseaux comme la bouscarle de Cetti, la cisticole des joncs,la linotte mélodieuse, l’hypolaïs polyglotte, la fauvette des jardins et le chardonneret élégant. Aux beaux jours, les papillons comme le cuivré fuligineux, le collier de corail, la mélitée des centaurées et l’azuré du trèfle sont bien visibles. Les libellules, les demoiselles mais aussi des reptiles protégés (lézard vivipare, orvet fragile, couleuvre à collier) et de nombreux insectes (conocéphale des roseaux, criquet ensanglanté) fréquentent également les lieux. La « prairie aux orchidées » présente trois espèces en voie de raréfaction dans le département : l’orchis à fleurs lâches, l’orchis grenouille et l’orchis tachetée. La mare est colonisée par les tritons ainsi que par l’hottonie des marais, une plante aquatique rare et menacée d’extinction.

Attention, certaines espèces sont protégées !

Pic épeichette, chardonneret élégant ou linotte mélodieuse sont des oiseaux protégés. C’est aussi le cas d’amphibiens que sont le triton palmé ou la grenouille agile et de reptiles comme le lézard à deux raies ou l’orvet fragile. Parmi les plantes, l’orchis grenouille est protégée.

Ensemble, préservons la nature

Le site est propriété de la commune de Montgermont. Classé comme Refuge LPO depuis 2011, il est labellisé « espace naturel sensible » par le Département. Celui-ci apporte un soutien technique et financier complémentaire aux actions déjà menées par la commune, en partenariat avec la LPO, pour améliorer la biodiversité et l’accueil du public. Le site est géré par les services techniques communaux. La plupart des prairies du site font l’objet d’une fauche tardive. La LPO intervient ponctuellement en organisant notamment des chantiers avec la participation des habitants. Des haies ont ete plantées et des tas de bois constitues. La commune a mis en place un ecopaturage du verger conservatoire.

Infos pratiques

Accès : À pied ou à vélo : Une passerelle piétonne/vélo permet de traverser la RD 29 au nord-ouest du site et facilite l’accès depuis le centre-ville de Montgermont. Une entrée par le boulevard de la Robiquette à l’est du site est également possible. En voiture : Les visiteurs sont invités à se garer dans le parking de la salle omnisports de la Duchesse-Anne, situé 25, rue Jean-Jaurès à Montgermont. L’accès au site se fait ensuite grâce à la passerelle piétonne/vélo permettant de traverser la RD 29.

Coordonnées GPS : « Prairies d’Olivet, Montgermont » ou Long. : - 1,711773 – Lat. : 48,147851

Temps de parcours moyen de la balade : 1h environ (boucle de 2 km)

Difficulté : Facile

Un voisinage avec le Moulin d'Olivet à Saint-Grégoire

Le Moulin d'Olivet est un lotissement résidentiel de Saint-Grégoire entouré de verdure grâce aux prairie d'Olivet, oasis d'orchidées et de prairies humides qui prend sa source à Montgermont.

Un voisinage Anglo-Normand

Le site dispose d'un étonnant voisin transmanche, le Jardin d'Olivet situé à Trinity dans l'île de Jersey, aire de loisirs située à deux pas de Bouley Bay et du Zoo de Jersey, parc zoologique créé en 1959 sur l'île de Jersey par le naturaliste et écrivain Gerald Durrell.

Dans l'histoire Anglo-Normande, le Jardin D'Olivet est un site de champ de bataille peu connu datant des guerres anglo-française et anglo-écossaise des années 1540[2].

L'objectif principal d'Henri II était de débarrasser les Anglais du nord de la France où ils tenaient des villes comme Calais et Boulogne. Une attaque dans les îles anglo-normandes ainsi qu'une assistance aux ennemis de l'Angleterre dans une Écosse rebelle diviseraient et étireraient les forces anglaises.

Après une attaque contre la flotte anglaise à Guernesey, , les Français dirigés par le capitaine Francis Breuil de Bretagne débarquent à Bouley Bay à Jersey. Cette force a été rencontrée par la milice locale au Jardin D'Olivet, où après un combat acharné, dans lequel le chef de ce dernier Jurat Helier de la Rocque, le lieutenant-huissier de Jersey, a été grièvement blessé, mourant quelques jours plus tard.

La question de savoir si les forces françaises avaient réellement l'intention d'attaquer Jersey plutôt que de s'abriter et éventuellement de s'approvisionner à Jersey après leur mutilation signalée au large de Guernesey est sujet à discussion parmi les historiens.

Quoi qu'il en soit, les Français se retirent à Saint-Malo pour réparer leur flotte endommagée et enterrer leurs morts.

Par la suite, après avoir réparé leurs navires, ils retournèrent à Sark et en chemin, ils capturèrent la barque du lieutenant-gouverneur, Henry Cornish, alors qu'elle était à l'ancre au large de Gorey. La barque transportait de nombreux objets de valeur et a été une grande perte pour le lieutenant-gouverneur.

Les Français ont retenu Sark, l'autre île anglo-normande la plus proche de Jersey, pendant les neuf années suivantes, menaçant constamment Jersey et Guernesey.

Un voisinage au New Jersey

De l'autre côte de l'Atlantique, Olivet est un lieu-dit ou communauté verte ("census-designated place" du comté de Salem, dans l'État du New Jersey, aux États-Unis, situé à proximité du parc domanial Parvin State Park et du parcours de golf Centerton Golf Club. En 2020, Olivet au New-Jersey comptait une population de 1 297 habitants.[3]