Marie-Anne Rabu

Résistante

( 13 juillet 1902, Vitré - 6 décembre 1977, Rennes )

Marie Anna (prénom à l'état-civil), artisane, tenait un atelier de tricot, 47 rue Saint-Hélier. Dès 1942 elle recevait des Français recherchés pour actes de résistance, des soldats alliés évadés, des prisonniers coloniaux évadés des camps rennais, notamment des Martiniquais . Lorsqu'ils étaient blessés, elle les soignait pour les remettre ensuite à des réseaux d'évasions spécialisés en leur fournissant toutes les fausses cartes nécessaires en cas de contrôle, aidée par Louis Lecorvaisier [1] Classée P2, tous les renseignements qu'elle pouvait obtenir sur l'implantation allemande, elle les faisait parvenir aux responsables du réseau Johnny KER. Arrêtée le 8 avril 1943 à à son domicile, rue Victor Hugo pour appartenance au réseau KER, elle est emprisonnée à la prison Jacques-Cartier, puis à Fresnes, et déportée Nuit et brouillard (NN) le 8 juillet 1943, à Aachen et Coblence. Elle est libérée par les Américains, le 25 mars 1945 à Darmstadt et revient à Rennes, première déportée politique à être rentrée à Rennes début avril. Interrogée par un journaliste à son retour sur ce qu’elle avait vécu, elle ne souhaita pas s’exprimer. Elle décéda âgée de 75 ans.

Elle fut homologuée au grade de sous-lieutenant. Elle est titulaire de la Croix de guerre avec étoile d'argent, de la Croix d'officier de la Légion d'honneur, de la Medal of Freedom. [2]

Références