Aire d'attraction de Rennes
Aire urbaine de Rennes
Pour déterminer l'aire urbaine, et maintenant l'aire d'attraction ce n’est pas la morphologie qui est prise en compte (continuité du tissu bâti dans la notion d'unité urbaine) mais la polarisation par l’agglomération de l’espace qui l’environne. Elle tient compte de l’évolution des modes de vie, des phénomènes de péri-urbanisation et de l’allongement des mobilités domicile-travail.
La grande aire urbaine était un ensemble de communes d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain comptant plus de 10 000 emplois et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40% de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle urbain ou dans les communes attirées par celui-ci. (définition de l'INSEE) Depuis 2020 l'INSEE a établi que l’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de son influence sur les communes environnantes. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Une aire est composée d’un pôle, défini à partir de critères de population et d’emploi, et d’une couronne, constituée des communes dont au moins 15% des actifs travaillent dans le pôle.
L'aire urbaine est composée : - Rennes : 222 465 habitants en 2020(30%), - périphérie rennaise : Rennes Métropole hors Rennes 240 095habitants (31%), - couronnes : les autres communes de l’aire urbaine hors Rennes Métropole 284 200 habitants (39%).
L’aire d’influence de Rennes s’est élargie depuis près de 40 ans pour concerner aujourd’hui près de 200 communes. L’aire urbaine 2006, calculée avec le critère classique (40 % des actifs travaillant dans une autre commune de l’aire urbaine) atteignait 169 communes. L’aire urbaine « renforcée » (ratio de 50 %), le cœur de l'aire, comporte 92 communes et 500 000 habitants[2]. 13 communes constituent le pôle urbain central et 177 forment la couronne périurbaine, soit au total 3750 km2, représentant 55% de la surface départementale au lieu de 37,4% en 1999. L'aire urbaine de Rennes comportait 67,5% de la population de l'Ille-et-Vilaine contre 60 % en 1999 alors que celle-ci a augmenté de 18% pendant la même période[3]. Elle représente un peu moins du quart de l’emploi breton mais concentre 45 % de la croissance régionale de l’emploi” explique l’INSEE. En 2012 elle regroupait 190 communes. Elle comportait 700 000 habitants, 270 000 personnes vivant dans des communes situées en dehors de l’agglomération. Il s’agit le plus souvent de petites communes, une soixantaine a moins de 1 000 habitants ; une dizaine de plus de 5 000 habitants (Janzé, Guichen, Bain-de Bretagne, Liffré, Châtaugiron, Montfort-sur-Meu, Châteaubourg, Melesse, Noyal-sur-Vilaine, Bréal-sous-Montfort). Les taux de croissance moyens annuels des communes de l’aire urbaine hors Rennes Métropole restent élevés. 36 communes sur 147 connaissent des taux supérieurs à 2,5 %. Le taux moyen annuel de croissance sur la période 2007 – 2012 était de 1,8 %[4].
L'aire d'attraction de Rennes parmi les aires françaises
Au 1.01.1999, l'aire urbaine de Rennes était 12e avec 521 183 h. sur 140 communes. Elle était en 2012 la 10e avec 690 427 h [5] sur 190 communes et 303 000 emplois. Au 1.01.2020 Rennes reste la 10e avec 763 749 h. La variation relative annuelle sur la période 2008-2013 avait été de +1,4%, deuxième en importance avec celle de Toulouse, derrière celle de Montpellier (+1,5%) et devant celle de Bordeaux (1,3%) et de Nantes,(1,2%)[6]. Le nouveau zonage des aires urbaines par l'INSEE en 2011 classait l'aire de Rennes parmi les quatre dont l'extension en périurbanisation (plus de 50% en 10 ans) et en densification est la plus forte avec celles de Lyon, Bordeaux et Nantes. Le taux de croissance annuelle de l'aire urbaine depuis 2006 a été de 1,29%, deuxième en France derrière celui de Toulouse (1,34%) et devant celui de Montpellier(1,18%)[7].
Entre 2007 et 2013, en valeurs absolues, l'aire urbaine de Rennes s'était accrue de 55 350 habitants, se classant 5e en accroissement derrière celles de Lyon (+139 469), Toulouse (+103 831), Bordeaux (+80 054), Nantes (+ 60 077)[8]. Au 1er janvier 2018, l’aire d'attraction de Rennes comptait 747 200 habitants, concentrant 22 % de la population bretonne. Elle a gagné plus de 41 000 habitants par rapport à 2013, soit un taux de croissance de +1,1 % par an. 10e plus grande aire d'attraction des villes françaises, elle présente la 3e plus forte progression démographique. .[9]
"Les cinq aires d'attraction les plus fortes sont situées à l’ouest ou au sud-ouest du pays : Toulouse, Nantes, Rennes, Montpellier et Bordeaux. Les couronnes sont souvent très étendues : 30 km autour de Nantes, Rennes ou Montpellier."
[10]. L’aire urbaine de Rennes, 10e plus grande aire urbaine française, profite d’un dynamisme économique qui attire une population active relativement jeune pour des emplois plus qualifiés. Parmi les grandes aires urbaines, certaines ont connu une augmentation rapide de l’emploi entre 2007 et 2012 (Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lyon), tandis que d’autres voyaient l’emploi baisser (Douai-Lens, Rouen, Strasbourg, Nice, Toulon).
En matière d'attractivité , l'aire urbaine de Rennes est classée en 2019 4e des 45 aires urbaines françaises, derrière celles de Lyon, Toulouse et Nantes. [11] . Avec un taux d'évolution annuel de +1,2% par an, sa croissance s'est légèrement ralentie par rapport aux années 2000 (+1,4% par an). Elle présente sur ces 5 dernières années la 3e plus forte progression démographique des principales aires urbaines françaises entre 2006 et 2016.
C'est aussi la 3e aire urbaine étudiante de France avec près de 8 étudiants pour 100 habitants.
Aire d'attraction de Rennes et Bretagne
L'aire d'attraction de Rennes, la 10e sur 240, est la seule en Bretagne qui dépasse les 700 000 habitants et elle concentre 22,3 % de la population bretonne et 24% des emplois régionaux (329 886 emplois) allant jusqu'à concerner des populations actives de départements limitrophes. La zone d'emploi génère 32,2% de la masse salariale régionale, comporte près de 40% des cadres fonctionnels métropolitains et le tiers des chercheurs de la région. Cependant le poids démographique de l'aire d'attraction de la capitale bretonne est plutôt faible dans sa région et son poids par rapport à la région la classe 14e sur 21 en France. Le poids de l'aire de Rennes par rapport à l'ensemble de l'emploi régional de 22,3%, est à comparer avec ceux de Toulouse (43%), Strasbourg (41%) Rouen (36%), Bordeaux, Marseille, Lyon et Clermont-Ferrand à 35%, Lille 29%), Nantes (25%). Pour le poids économique, il en est de même : Par rapport à la région, les 32,2% de Rennes sont à comparer avec les 64% de Toulouse, les 48% de Bordeaux, les 47% de Rouen, les 38% de Lyon et les 36% de Nantes. De même le rapport de l'aire urbaine de Rennes (700 675 h) avec celle de la 2e ville la plus peuplée de la région (Brest, 314 844 h) est de 2,2, la classe au 11e rang. On constate donc que le poids de la métropole rennaise en Bretagne est relativement inférieur à celui d'autres métropoles dans leurs régions[12]. Rennes et son aire urbaine ne dévorent pas la région.
Notes et références
- ↑ Carte de l'INSEE d'après le recensement de 2006
- ↑ Identification des bassins de vie en Ille-et-Vilaine. AUDIAR mars 2010
- ↑ Octant analyse; Insee Bretagne, octobre 2011
- ↑ Audiar PDU
- ↑ Le zonage en aires urbaines 2010 INSEE oct 2011
- ↑ Tableau de l'économie française, édition 2016. INSEE
- ↑ AUDIAR, agence d'urbanisme et de développement de l'intercommunalité de l'agglomération rennaise
- ↑ Tableau de l'économie française. Villes de France - 2016
- ↑ AUDIAR
- ↑ INSEE du 14/01/2014
- ↑ Le Baromètre. Attractivité et dynamisme des métropoles françaises. Édition 2019. Arthur Loyd
- ↑ Dossier Rennes et la Bretagne, dans Place Publique, n°38 _ nov. déc. 2015
Lien interne
- Rennes d'histoire et de souvenirs quatrain 57