René Martin
René Martin
Résistant
(21 juin 1923, Rennes - 16 janvier 2009, Rennes)
Comme beaucoup de jeunes, René n’accepte pas l’occupation de son pays. Fin 1942, devant la menace d’être envoyé travailler en Allemagne, il prend le maquis et rejoint la Résistance dans le département des Côtes-du-Nord, dans la forêt de la Hunaudaye puis revient en Ille-et-Vilaine rejoindre les rangs des FTP sous les ordres du Commandant Pétri[1]. Il participe à de nombreuses missions : transport et diffusion de tracts, récupération de fonds pour ravitailler le maquis, actions de sabotages d’installations utilisées par l’occupant.
En 1943, le SPAC (service de police anticommuniste) de sinistre mémoire, traque les « terroristes ». Des centaines d’arrestation ont lieu pendant cette période. René Martin est arrêté le 5 décembre 1943 et incarcéré à la prison de Vitré. En avril 1944, le commandant Pétri décide d’attaquer cette prison où de nombreux résistants sont enfermés, car le 20 avril, les responsables du mouvement avaient été avertis du prochain transfert des prisonniers pour les juger à la cour spéciale d'Angers. Après une reconnaissance des lieux le 28 avril, la libération est menée dans la nuit du 29 au 30. Au moyen d’une échelle de corde, le mur d’enceinte est franchi et un résistant, vêtu d’un uniforme de gendarme sonne à la porte du bâtiment central et neutralise le gardien. Surpris dans leur sommeil, les gendarmes effrayés par le nombre de résistants armés se rendent.
René Martin rejoint le maquis de Broualan puis celui de Lignières-la-Doucelle [Mayenne]. Il participe à des combats contre des SS puissamment armés, particulièrement à proximité de la ferme de la Gérarderie où des pertes importantes leur sont infligées mais les pertes parmi les FTP sont également lourdes.
Après la libération, René revient à Rennes travailler à la SNCF. Il fonde une famille où naissent 6 enfants qui lui donneront 17 petits-enfants[2].