Crèche Alain Bouchart
Le programme d’installation de crèches mené par les différentes municipalités au début du 20e siècle peut être réalisé grâce aux donations de Madame Marçais-Martin. Après la création de la crèche de la rue Saint-Malo et celle de la rue Saint-Hélier, il est envisagé d’en construire une, Faubourg de Nantes, quartier en pleine expansion après la première guerre mondiale, les métiers de l’armement de l’arsenal et du Colombier employant une forte population ouvrière enfantine.
Dans son testament mystique du 7 Avril 1911 Madame Marçais-Martin[1] lègue à la ville de Rennes « 25 000 francs pour la création et l’aménagement d’une crèche rue de Nantes » et grâce à une subvention de l’État, le projet peut se réaliser.
Le dessin et la direction de la construction de la crèche sont confiés à Emmanuel Le Ray, l'architecte de la Ville.
Le choix de l’emplacement pour la nouvelle crèche se porte sur le quartier de Villeneuve où la ville a acheté une propriété transformée en école de filles et un parc.
Notice d'Emmanuel Le Ray pour la crèche Alain Bouchart
Plans d'Emmanuel Le Ray
Par son orientation plein sud, la disposition des pièces pour recevoir le maximum de lumière et d’air, le bâtiment répond bien aux volontés hygiénistes de l’époque. L’architecte Emmanuel Le Ray privilégie des matériaux d’entretien facile comme le carrelage en mosaïques de grès tandis que les frises en mosaïques d’Odorico égayent les salles. Pour réduire les risques de contaminations, les mères déposent leurs enfants dans un sas sanitaire sans pénétrer dans les dortoirs eux-mêmes répartis en trois groupes : dortoir des grands, dortoir des tout petits et dortoir d’isolement, les lits sont séparés par des claustra vitrées.
Un jardin avec pergola permet d’y promener les berceaux sur roulettes.
La crèche, ouverte le 14 novembre 1927 et prévue pour accueillir trente enfants, en compte quarante dix-huit mois plus tard.
Photos de la crèche vers 1930