Rue Toulmouche
La rue Toulmouche est une toute petite rue, parallèle au boulevard Albert 1er, située entre la rue de Nantes et la rue Louise de Bettignies. Elle fut ainsi nommée par délibération du conseil municipal du 27 octobre 1938[1].
Cette voie rend hommage à
Adolphe Toulmouche
Médecin et archéologue
(18 mars 1798, Nantes - 13 juin 1876, Rennes).
Adolphe était le fils d'une famille de cinq enfants dont quatre garçons, fils d’un négociant nantais et petit-fils d’un maître en chirurgie rennais. Son père, René, natif de Rennes, et sa mère Rose-Sophie Bouvard, avaient quitté la ville aux alentours de l'année 1795, quelques mois après la célébration de leur mariage pour s'installer à Nantes. Adolphe Toulmouche, après des études de médecine à Paris, où il fut élève de Laënnec, s'installe à Rennes en 1820. En 1827, il se marie avec Françoise Appollonie Guérin, fille du capitaine des grenadiers au 86e régiment Pierre Guérin. Le couple reste sans enfant. De médecin en clientèle sous la Restauration il devient médecin hygiéniste, sous la monarchie de Juillet. Il fut professeur, directeur adjoint de l'école de médecine de Rennes, médecin de la maison centrale de Rennes. Spécialisé en hygiène publique et médecine légale, il est élu correspondant national de l'Académie de médecine pour la division de médecine le 17 juin 1834. Reconnu par ses pairs au plan national, il produisit une Recherche sur l'hygiène et la mortalité de la ville de Rennes (1859). [2] [3]
Auteur d’ouvrages scientifiques , Adolphe Toulmouche a finalement acquis un rôle social dans la ville de Rennes, en qualité d’auxiliaire de l’administration sur les questions sanitaires. Dans sa pratique de médecin en clientèle et de médecin des prisons, Adolphe Toulmouche fut confronté à la misère de larges franges de la population rennaise et choisit de s’engager pour le progrès social. Il devient alors un passeur entre les connaissances médicales et l’opinion publique. Il est l’auteur d’enquêtes sur la prison et la ville de Rennes,[4] [5] de fouilles archéologiques effectuées pendant la canalisation de la Vilaine et, en médecine légale, le précurseur dans l’étude de la maltraitance infantile : il est le premier de sa génération à parler de pédophilie. Il s'efforce de convaincre les élus de l'importance de la lutte contre l'insalubrité liée à l'eau et Les travaux d'assainissement débuteront réellement vers 1860. Il publie alors des enquêtes dans les Annales d’hygiène publique et de médecine légale, avant de devenir vice-président de la commission cantonale d’hygiène de Rennes sous le Second Empire. Archéologue, il écrivit une Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes, Deniel, libraire-éditeur, Rennes, rue Royale, 3 -(1847). Il décède au matin du 13 juin 1876, âgé de 78 ans deux mois, à son domicile, rue de Brilhac.[6]
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ Les Rennais défavorisés de 1850
- ↑ Rue du Champ Dolent
- ↑ Rennes en 1850 : une ville anémiée
- ↑ Rue de la Grippe
- ↑ Adolphe Toulmouche, médecin hygiéniste rennais du XIXe siècle Mémoire, Gwendoline Meyniel - 2014