Rue Motte Fablet

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La rue Motte Fablet, axée nord-sud, est une voie commerçante située entre la rue d'Antrain et la rue Le Bastard dont elle est le prolongement. Ouverte en 1783, traversant l'ancien boulevard de la Porte-aux-Foulons dont la tour fut démolie en 1784, elle porte le nom de celui qui la fit ouvrir, en sa fonction de maire de Rennes[1]. La rue, vers le nord, "se rendit à la rue Reverdiais, faubourg déjà ancien"[2].

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Elle prit, momentanément et suite à la Révolution Française, une appellation différente:

« En 1792, on la nomma rue Beaurepaire, en l'honneur de Nicolas-Joseph de Beaurepaire qui, étant commandant de la place de Verdun assiégée par les Prussiens, préféra mourir plutôt que de signer la capitulation. »

— Lucien Decombe
Origine : Notice sur les rues de Rennes. • Recueilli par Wikisource • 1883licence


« M. de la Motte-Fablet, ancien maire, qui avait emporté l'estime de tous ses administrés, estime dont un témoignage public est resté dans le nom de l'une de nos rues [...]. »

— Émile Ducrest de Villeneuve
Origine : "Histoire de Rennes", 1845, page 450 • Recueilli par Manu35 • 2019licence

Yves de La Motte-Fablet

 
Yves de La Motte Fablet, maire de Rennes

Maire de Rennes

(1745, Saint-Germain, en Rennes - 1828, Rennes)

Yves-Vincent Fablet de La Motte, dit de La Motte-Fablet, était fils d'un avocat au Parlement et neveu par alliance du jurisconsulte Augustin-Marie Poullain-Duparc.

L'intendant de Bretagne Caze de La Bove ayant obtenu pour Rennes une réorganisation de la municipalité, à la tête de laquelle siègerait un « maire électif »... nommé par le roi, La Motte-Fablet, ancien conseiller au présidial, en est le premier titulaire en 1780. Il est réélu de deux ans en deux ans, jusqu'en 1788. Son action se porte sur l'urbanisme : démolition de la porte aux Foulons et son boulevard, réorganisation de l'éclairage public et assainissement de la cité.

Anobli par Louis XVI en 1788, sa modération le porte à soutenir la cause royale et il se rallie au projet de soulèvement de La Rouërie  . Mis en garde à vue, il parvient à s'enfuir et à émigrer à Jersey, tandis que sa femme et ses deux filles sont emprisonnées. Enrôlé dans la compagnie bretonne du prince de Léon, il rentre à Rennes au début de la Restauration et obtient une pension. Il est fait chevalier de Saint-Michel et de la Légion d'honneur.

Sur la carte

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Références

  1. Le Vieux Rennes, par Paul Banéat, J. Larcher éd. - 1911
  2. "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", par P. Ogée, revu par Marteville et Varin, Tome II, page 551, 1845