Particules en suspension (PM)

Dans l'air que nous respirons au quotidien se trouvent différents polluants qui sont recensés et mesurés par Air Breizh. Air Breizh est une des 19 associations de surveillance de la qualité de l’air en France, agréées par le Ministère de l’Environnement. On différencie les polluants de l'air extérieur et ceux de l'air intérieur bien qu'ils puissent tous se retrouver dans les deux conditions. Parmi les polluants de l'air extérieur réglementés, on retrouve notamment les oxydes d'azote, l'ozone et les particules en suspension (PM ou "Particulate Matter" en anglais).

Origine des PM

Les particules en suspension, ce sont toutes les poussières présentes dans l'atmosphère. Elles ont donc des origines très variées. On peut distinguer la production naturelle de la production anthropique.

Origines naturelles principales Origines anthropiques principales
l'érosion des sols le trafic routier - rejets du pot d'échappement, frottement des disques de frein
les pollens le chauffage - combustion de bois ou autre
le sable l'agriculture - épandage...
les feux de forêt l'industrie - incinération, sidérurgie...
... ...et plus généralement la combustion de matières fossiles


Taille et dénomination

 
Mise à l'échelle des particules en suspension

Les PM10 (ou particules grossières): ce sont toutes les poussières dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres.
Les PM2.5 (ou particules fines) : ce sont toutes les poussières dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres.
Les PM1.0 (ou particules fines) : ce sont toutes les poussières dont le diamètre est inférieur à 1,0 micromètres.
Les PM0.1 (ou particules ultrafines) : ce sont toutes les poussières dont le diamètre est inférieur à 100 nanomètres.

En général, lorsqu'on parle de PM10 on comprend également les PM2.5, les PM1.0, les PM0.1. Dans la suite de cet article, la distinction est faite entre les catégories de PM.

Effets sur la santé

Nos voies respiratoires sont faites pour filtrer l'air que nous respirons. Elles sont efficaces contre les PM10 qui restent bloquées dans les voies supérieures (le nez notamment). Cependant, plus le diamètre des particules est fin et plus les PM peuvent s'enfoncer loin dans les voies respiratoires inférieures. C'est là quelles sont dangereuses car elles s'accumulent dans les poumons et dégradent la respiration. Les plus fines des particules (les PM1.0 et les PM0.1) peuvent traverser la barrière des poumons et passer dans le sang. Elles peuvent entrainer avec elles d'autres substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes (métaux, HAP...).

En France, ce sont plus de 40 000 personnes par an qui meurent de façon prématurée. C'est un enjeu majeur de santé, bien qu'il soit peu visible.

Effets sur l'environnement

Les particules présentent dans l'air réduisent plus ou moins la visibilité selon leur quantité (effet de brume). Elles ont un effet sur le climat mais qui est complexe : elles contribuent au refroidissement ou au réchauffement de l'atmosphère selon leur nature.
Les particules en suspension finissent par se déposer sur les surfaces. Elles entrainent le noircissement des bâtiments et réduisent la photosynthèse des plantes. Elles peuvent également entrainer la dégradation physique et chimique des matériaux.

Réglementation et surveillance

Concernant les particules fines PM 2.5 (mesurées dans le cadre d'Ambassad'Air), l'Organisation Mondiale de la Santé recommande de ne pas dépasser 25µg/m3 pendant plus de 3 jours par an. La législation française n'intègre pas les particules fines PM2.5, aussi il n'existe pas de seuil à ne pas dépasser. En tout état de cause, c'est la pollution de fond qu'il faut baisser et ce un maximum de jour dans l'année.

Références

Site d'Air Breizh : les particules en suspension
Site d'Air Parif : les recommandations de l'OMS