Rue Edouard Turquety
La rue Edouard Turquety se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon entre la rue Herminie Prod'homme et le boulevard Voltaire. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 2 mai 1995[1].
Cette voie rend hommage à:
Edouard Turquety
poète catholique et écrivain
(21 mai 1807, Rennes - 18 novembre 1867, Paris)
Le grand-père d'Édouard Turquety s'installe à Rennes en 1770 et devient huissier au Parlement de Bretagne en 1781.
Édouard-Marie-Louis-Casimir Turquety nait, lui, à Rennes le 21 mai 1807, dans la maison familiale de la rue du Four du Chapitre (l'ancien nom de la rue du Chapitre). Il est baptisé le lendemain dans l'église Saint-Aubin.
Édouard Turquety suit les cours du petit séminaire des Cordeliers, puis ceux du collège royal de Rennes. Après la mort de son frère Julien, le 11 février 1821, son père Pierre, notaire de métier et maire d'Orgères en 1803, démissionne et vend son étude en juillet, pour déménager rue Beaumanoir[2]. Celui-ci devient adjoint au maire de la ville de Rennes Louis de Lorgeril[3] le 17 octobre 1821.
Devenu fils unique, Édouard Turquety termine ses études avec le diplôme de bachelier ès-lettres, le 19 août 1824 ; il a déjà alors la réputation d'un poète. Destiné au notariat, il suit les cours de la Faculté de droit de Rennes, où il se lie d'amitié avec Emile Souvestre[4], Hippolyte Lucas[5] et Evariste Boulay-Paty[6], avant d'obtenir son diplôme le 22 août 1828. Reçu avocat, il préfère s'adonner à la poésie.
En septembre 1828, Turquety part pour Paris dans l'espoir de rencontrer les écrivains célèbres de son temps. Il y fait notamment la rencontre de Victor Hugo[7], François-René de Chateaubriand[8], Auguste Brizeux[9], ou Alphonse de Lamartine[10] dont l'admiration fut telle qu'on le surnomma "fils aîné de Lamartine"[11]. Turquety rentre à Rennes en 1829 et réalise par la suite plusieurs aller-retours sur Paris pour superviser le bon déroulement de l'impression de ses réalisations.
Édouard Turquety possède une bibliothèque qui, jusque vers 1844, contient tous les bons ouvrages des diverses littératures, les classiques et les auteurs contemporains, sans préoccupation exclusive. Désirant alors étudier la poésie dramatique du XVIe siècle, il s'intéresse aux ventes publiques et fait ses premières acquisitions. À Rennes, il peut moissonner fructueusement chez Ganche, breveté libraire le 20 février 1829, installé au rez-de-chaussée d'une vieille maison délabrée donnant sur la douve de la Visitation, et chez Le Moal, rue de la Poulaillerie, qui, le samedi, quitte sa petite échoppe pour aller étaler ses livres rue Leperdit.
Très casanier, il se marie sur le tard le 23 juin 1852 à Rennes, quelques années après la mort de ses parents chez qui il habitait.
Malade depuis plusieurs années, il s'éteint le 18 novembre 1867 à Paris et est inhumé le 5 décembre 1867 au cimetière du Nord de Rennes[12].
Un "fonds Turquety" est conservé aux Champs Libres et rassemble notamment la correspondance d'une cinquantaine de lettres entre Turquety et Souvestre écrites entre 1826 et 1852.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ « Lettres d'Émile Souvestre à Édouard Turquéty », Émile Souvestre, par David Steel (présentation et notes), 2012, www.pur-editions.fr
- ↑ rue de Lorgeril
- ↑ rue Emile Souvestre
- ↑ rue Hippolyte Lucas
- ↑ rue Boulay-Paty
- ↑ rue Victor Hugo
- ↑ quai Chateaubriand
- ↑ rue Brizeux
- ↑ quai Lamartine
- ↑ "Au pays de Rennes", extrait du passage sur le cimetière du Nord, par Adolphe Orain, 1892
- ↑ http://histoire-bibliophilie.blogspot.fr/2017/02/edouard-turquety-1807-1867-disciple-de.html