La rue Victor Hugo est une rue du centre de Rennes, partant de la place du Parlement de Bretagne et se prolongeant à l'est du carrefour du contour de la Motte et de la rue Gambetta jusqu'à sa jonction avec la rue Martenot. Cette voie, aux beaux immeubles de rapport, la plupart construits entre 1830 et 1850, a de l'allure, mais son extrémité marque la fin du centre-ville commercial.

Rault, marchand-tailleur, rue Victor Hugo, publicité de 1904
Puits du 17e siècle, seul reste du couvent des Cordeliers
La rue Victor Hugo en direction de la place du Parlement de Bretagne vers 1905 : traversée de piétons et... de vaches. Photo E. Maignen.
La rue Victor Hugo, depuis la place du Parlement de Bretagne en bas à droite vers le contour de la Motte en haut à gauche

La rue Victor Hugo fut ouverte en 1829 à travers l'ancien couvent des Cordeliers. Elle prit d'abord le nom de percée des Cordeliers puis successivement ceux de rue Charles X, rue de la République, rue Louis-Philippe pour devenir rue Victor Hugo le 15 juin 1885, soit trois semaines après le décès du célèbre écrivain. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de Rennes du 15 juin 1885.

Réclame pour un magasin de fourrures en 1934, rue Victor Hugo.

Elle fut proposée en 1808 par l'architecte départemental Philippe Binet pour raccourcir la liaison ouest-est à travers le centre-ville sur l'axe routier Paris-Brest qui, de la rue de Paris, remontait au nord, contournait la promenade de la Motte, empruntait la rue des Fossés et redescendait vers la place du Champ-Jacquet. C'était aussi l'occasion de parachever l'unité de la place du Palais. Mais, pour des raisons financières, la percée ne fut ouverte qu'en 1829. Outre la destruction du couvent des Cordeliers, elle avait nécessité celles de la Petite Motte, d'un portail et d'un morceau de la tour carrée, restes de l'église Saint-Georges et de la porte du même nom.

Biographie Victor Hugo [1]

Victor Hugo dont on connaît les œuvres, tout particulièrement "Les Misérables" et "Notre-Dame de Paris", mais aussi "Ruis Blas", "Marie Tudor", "Le Roi s'amuse", "Lucrèce Borgia", et "93", qui se passe principalement à Fougères où l'écrivain avait souvent l'habitude de venir, car la maîtresse qu'il eut pendant 50 ans, Juliette Drouet, était originaire de cette ville.

Victor Hugo passait souvent par Fougères pour se rendre dans ses propriétés sur les îles de Jersey et de Guernesey. Victor Hugo avait du sang breton par sa mère, Sophie Trébuchet dont il est dit que son amant Victor Fanneau de la Horie parrain du petit Victor, d'où le même prénom, en était aussi le père.

C'est à Rennes en 1788 que débuta la Révolution Française : le couvent des Cordeliers fut l'un des cadres des prémices de la Révolution en janvier 1789. Les députés des États de Bretagne y jurent de demeurer fidèles à l'ancienne constitution du duché de Bretagne. À cette époque, parmi les étudiants en droit se trouvait un certain Jean-Victor Moreau, futur général de Napoléon avant de se retourner contre lui et qui eut pour aide de camp un certain Victor Fanneau de la Horie, le précepteur (c'est-à-dire l'éducateur) de Victor Hugo.

Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Lien interne

Sur la carte

 
Perspective des Grandes Rues. La Rue Victor Hugo. E. Mary-Rousselière 1019. Coll. YRG et AmR 44Z1652
 
Même vue en juin 2016, avec au loin la Tour des Horizons (@2017 Google)
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Galerie cartes postales

 
E. Marion - Ameublements, décoration intérieure 4 et 6, Rue Victor Hugo. Carte postale Coll. YRG