Rue Thiers
La rue Thiers est une voie axée Ouest-Est, partant du boulevard de la Tour d'Auvergne,inscrite dans le tracé d'un chemin qui menait à travers des jardins, de l'arsenal au manoir du Puits Mauger (actuellement rue Tronjoly). La rue percée en 1862 (plan [[Ange de Léon des Ormeaux]]) devait se prolonger jusqu'au Champ de Mars (projet 1855). Les aménagements urbains des années 60/70 ont entraîné la restructuration complète du quartier et elle se termine en impasse à l'ouest sur le square du Pré Perché depuis l'aménagement du quartier du Colombier dans les années 70 du 20e siècle. Elle a ainsi perdu la moitié de sa longueur car elle débouchait auparavant à la jonction de la rue de Nantes et de la rue Tronjolly et était prolongée par la rue de Plélo aboutissant au Champ de Mars. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 21 novembre 1877.
Au n° 20, se trouve l' hôtel villa attribuable à l'architecte Guidet, qui réalisa plusieurs demeures urbaines de ce type, à Rennes, caractéristique de la vocation résidentielle de cet axe, A signaler ici, associé à un édifice très caractéristique de la production de l'architecte, le soin apporté au traitement du portail.
En rive nord, au n° 24, se trouve le petit immeuble de la loge maçonnique dite de la Parfaite Union, construit en 1931, décoré d'ornements de style Égypte antique: en partie haute un grand aigle bleu et or aux ailes déployées, par l'atelier d'Isidore Odorico en 1935, et un lion couché au-dessus de la porte.
Elle rappelle :
Adolphe Thiers
Homme politique et historien
(15 avril 1797, Bouc-Bel-Air, Bouches-du-Rhône - 3 septembre 1877, Saint-Germain-en-Laye)
Cet avocat, journaliste, historien et homme d’État symbolise l'évolution des classes dirigeantes toujours à la recherche d'un régime politique stable depuis l'effondrement de la monarchie absolue. Deux fois président du Conseil sous la monarchie de Juillet, il est un acteur majeur dans la mise en place des régimes qui ont suivi l'échec de la restauration en 1830. Partisan d'une monarchie constitutionnelle, il se rallie enfin à la République.
En 1871, après la chute du Second Empire lors de la guerre contre la Prusse, il devient le premier président de la Troisième République. En mai, son gouvernement ordonne l'écrasement de la Commune de Paris.
Mis en minorité en mai 1873 par les monarchistes, il démissionne de la présidence de la République.