Le 11 novembre 1940

Le 11 novembre 1940, un mot d'ordre clandestin avait fait monter des étudiants et lycéens de Paris vers l'Arc de Triomphe pour commémorer le jour de la victoire de 1918 contre l'Allemagne, manifestation interdite tant par les autorités occupantes que par celles de Vichy. D'ailleurs, la journée n'était pas fériée. Une immense croix de Lorraine composée de fleurs bleues, haute de deux mètres, fut déposée à l'Arc de Triomphe devant la tombe du Soldat Inconnu avant que les troupes allemandes intervinssent et arrêtâssent un millier de jeunes gens.

Interdiction de pavoiser
Le compte-rendu de la cérémonie du 10 novembre à la cathédrale

A Rennes, le journal l'Ouest-Éclair du 12 novembre ignore cette manifestation. Il n'écrit rien sur des manifestations à Rennes car il n'y en eut pas.

Le 9, l'autorité allemande avait opportunément publié un avis interdisant aux Rennais tout pavoisement aux couleurs nationales et exhibition d'étendards ou d'insignes, et elle évitait d'ailleurs de citer la date du 11 novembre.

Le 10 novembre tombant un dimanche, c'est donc ce jour que les autorités officielles retinrent pour des commémorations strictement religieuses à la cathédrale et au temple. Il s'agissait de célébrer les morts de la première guerre mondiale et non pas la victoire sur l'Allemagne. Les étudiants eurent droit, ce même dimanche, à une messe de rentrée des Facultés. Le journal rendit largement compte de ces deux offices. Le lundi 11 chacun était au travail.

Plus tard, les Rennais eurent d'autres occasions de manifester leur hostilité à l'occupant et au régime.[1] [2]

Références