Aire d'attraction de Rennes

Révision datée du 25 juillet 2016 à 08:26 par Stephanus (discussion | contributions) (insertion carte croissance)


Aire urbaine de Rennes

Pour déterminer l'aire urbaine ce n’est plus la morphologie qui est prise en compte (continuité du tissu bâti dans la notion d'unité urbaine) mais la polarisation par l’agglomération de l’espace qui l’environne. Elle tient compte de l’évolution des modes de vie, des phénomènes de péri-urbanisation et de l’allongement des mobilités domicile-travail.

L'aire urbaine englobe la ville de Rennes et l'aire métropolitaine
En vert les aires urbaines championnes de la croissance. (source: CAIRN. Population & avenir. Villes de France en pleine recomposition. 2016/1.N° 726)
Les aires urbaines [1]

La grande aire urbaine est un ensemble de communes d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain omptant plus de 10 000 emplois et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40% de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle urbain ou dans les communes attirées par celui-ci. (définition de l'INSEE)

Image nocture par satellite des lumières artificielles en France : l'aire urbaine de Rennes est bien visible

Au 1.01.1999, l'aire urbaine de Rennes était 12e avec 521 183 h. sur 140 communes. Elle était en 2012 la 10e avec 690 427 h [2] sur 190 communes et 303 000 emplois. En 2016, au vu du recensement au 1er janvier 2013, elle atteint 700 675 habitants, avec une variation relative annuelle sur la période 2008-2013 de +1,4%, deuxième en importance avec celle de Toulouse, derrière celle de Montpellier (+1,5%) et devant celle de Bordeaux (1,3%) et de Nantes,(1,2%). [3]

L’aire d’influence de Rennes s’est élargie depuis près de 40 ans pour concerner aujourd’hui près de 200 communes. L’aire urbaine 2006, calculée avec le critère classique (40 % des actifs travaillant dans une autre commune de l’aire urbaine) atteignait 169 communes. L’aire urbaine « renforcée » (ratio de 50 %), le cœur de l'aire, comporte 92 communes et 500 000 habitants. [4] 13 communes constituent le pôle urbain central et 177 forment la couronne périurbaine, soit au total 3750 km2, représentant 55% de la surface départementale au lieu de 37,4% en 1999. L'aire urbaine de Rennes comporte 67,5% de la population de l'Ille-et-Vilaine contre 60 % en 1999 alors que celle-ci a augmenté de 18% pendant la même période. C'est la 3e aire urbaine étudiante de France avec près de 8 étudiants pour 100 habitants. [5] “L’aire urbaine de Rennes, 10e plus grande aire urbaine française, profite d’un dynamisme économique qui attire une population active relativement jeune pour des emplois plus qualifiés. Elle représente un peu moins du quart de l’emploi breton mais concentre 45 % de la croissance régionale de l’emploi” explique l’INSEE.

Emploi conception-recherche.gif
source: pole-emploi.org

Le nouveau zonage des aires urbaines par l'INSEE en 2011 classe l'aire de Rennes parmi les quatre dont l'extension en périurbanisation (plus de 50% en 10 ans) et en densification est la plus forte avec celles de Lyon, Bordeaux et Nantes. Le taux de croissance annuelle de l'aire urbaine depuis 2006 a été de 1,29%, deuxième en France derrière celui de Toulouse (1,34%) et devant celui de Montpellier(1,18%);[6]

"Les cinq aires urbaines les plus dynamiques sont situées à l’ouest ou au sud-ouest du pays : Toulouse, Nantes, Rennes, Montpellier et Bordeaux. Les couronnes sont souvent très étendues : 30 km autour de Nantes, Rennes ou Montpellier." [7]

Aire urbaine de Rennes et Bretagne

L'aire urbaine de Rennes, la 10e sur 240, réunit plus de 21% de la population bretonne et 24% des emplois régionaux, allant jusqu'à aspirer des populations actives de départements limitrophes. La zone d'emploi génère 32,2% de la masse salariale régionale, comporte près de 40% des cadres fonctionnels métropolitains et le tiers des chercheurs de la région. Cependant le poids démographique de l'aire urbaine de la capitale bretonne est plutôt faible dans sa région et son poids par rapport à la région la classe 14e sur 21 en France. Son poids de 21% est à comparer avec ceux de Toulouse (43%), Strasbourg (41%) Rouen (36%), Bordeaux, Marseille, Lyon et Clermont-Ferrand à 35%, Lille 29%), Nantes (25%). Pour le poids économique, il en est de même : Par rapport à la région, les 32,2% de Rennes sont à comparer avec les 64% de Toulouse, les 48% de Bordeaux, les 47% de Rouen, les 38% de Lyon et les 36% de Nantes. De même le rapport de l'aire urbaine de Rennes (700 675 h) avec celle de la 2e ville la plus peuplée de la région ( Brest, 314 844) est de 2,2, la classe au 11e rang. On constate donc que le poids de la métropole rennaise en Bretagne est relativement inférieur à celui d'autres métropoles dans leurs régions. [8]


Notes et références

  1. carte de l'INSEE d'après le recensement de 2006
  2. Le zonage en aires urbaines 2010 INSEE oct 2011
  3. Tableau de l'économie française, éddition 2016. INSEE
  4. Identification des bassins de vie en Ille-et-Vilaine. AUDIAR mars 2010
  5. Octant analyse; Insee Bretagne. octobre 2011
  6. AUDIAR, agence d'urbanisme et de développement de l'intercommunalité de l'agglomération rennaise
  7. INSEE du 14/01/2014
  8. Dossier Rennes et la Bretagne, dans Place Publique, n°38 _ nov. déc. 2015

Lien interne