Histoire du féminisme à Rennes
1965
- Création de l'association départementale d’Ille-et-Vilaine du Mouvement Français pour le Planning familial, à l'initiative d'un administrateur de la Caisse régionale d'assurance maladie, responsable syndical à Force Ouvrière, André Cahn[1]. La permanence se situe dans les locaux du syndicat Force Ouvrière, boulevard Magenta.
- 17 mai 1965 : création d'un comité local de l'Union Féminine Civique et Sociale
1966
- Début de la collaboration entre le Planning Familial rennais et l'Ecole Nationale de Santé Publique appelée aujourd’hui École des hautes études en santé publique[2]sur la question de l'éducation sexuelle (formations, interventions en milieu scolaire...)
1972
- Septembre 1972 : naissance de la section rennaise de Choisir , créée par des militant.e.s d'extrême gauche
Le local se trouvait au 13 rue Saint Michel
- Fin 1972 : Quelques membres de l’association Choisir-Rennes partent à Grenoble[3] pour apprendre la méthode d’avortement Karman auprès d’une équipe de militant.e.s dont fait partie la médecin Annie Ferrey-Martin
1973
- Création d'un groupe femmes au lycée Joliot Curie
- Création du groupe femmes Villejean
- Mouvement à l'université de Villejean pour la mixité dans les cités universitaires
- Janvier-juin 73: grande grève de la fac de médecine de Rennes. C'est l'occasion pour le groupe Choisir-Rennes de recruter des étudiant.e.s en médecine volontaires pour la pratique des avortements clandestins
- Début 1973 : Premiers départs à l’étranger et premiers avortements militants organisés par la section rennaise de Choisir.
- 2 mars 1973: l'association des étudiants de médecine de Rennes organise un meeting avec la participation de Gisèle Halimi en présence de 500 personnes essentiellement sur les luttes à mener pour obtenir le droit à l'avortement.
- 5 mai 1973: Choisir Rennes scissionne vis-à-vis de l’association nationale car Gisèle Halimi veut obtenir une loi sur l'avortement par le biais de procès médiatiques impliquant des personnalités et non pas en pratiquant, comme le fait le groupe rennais, des avortements militants comme moyen de pression sur l'Etat.
- 19 mai 73: manifestation de 180 personnes organisée par Choisir-Rennes pour protester contre l'arrestation de la doctoresse grenobloise Annie Ferrey-Martin[4]. Cette dernière est inculpée le 8 mai 1973 pour avoir pratiqué un avortement selon la méthode Karman sur une jeune fille mineure.
1974
- Création de la délégation régionale à la condition féminine de Bretagne à Rennes. La déléguée est Janine Pichon.
- A la MJC Centre, rue de la Paillette, un groupe femme commence à se réunir, appelé « Groupe Centre » ou « Groupe La Paillette »
- Un autre groupe se forme à la faculté de droit
- 77 médecins d'Ille et Vilaine signent un manifeste adressé au Conseil Départemental et National pour protester contre les pressions du Conseil de l'Ordre sur les députés
- création du MLAC de Rennes, Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception qui travaille quelques mois en coordination avec Choisir-Rennes. LE MLAC tient trois permanences hebdomadaires : dans le local du MLAC rue du Lycée (située près du lycée Emile Zola, actuelle rue du capitaine Dreyfus), au centre social de Villejean et dans la tour n°13 de Maurepas.
- 17 mars 1974 organisation par le MLAC et Choisir-Rennes des « 4 heures pour l’avortement et la contraception libres et remboursés par la Sécurité Sociale »,au pavillon des Lices
- 17 avril 1974, projection du film « Histoires d’A » par le MLAC à la salle de la Cité
- 18 avril 1974: perturbation par des militant.e.s féministes et d'extrême gauche du meeting de Jean Royer , candidat aux élections présidentielles de 1974 et opposé à la légalisation de l'avortement
- 19 avril 1974: un sketch, suivi d'une manifestation pour le droit à l’avortement réunissant 150 personnes sont organisés à Rennes
- Printemps 1974 : le Groupe Femmes de Villejean affiche des panneaux féministes lors des élections présidentielles de 1974
- Juin 1974 : à Rennes, la CFDT met en place une commission femmes
- 5 décembre 1974 : le MLAC de Rennes organise un meeting à la salle de la Cité pour dénoncer le projet de loi sur l’avortement tel qu'il est présenté avant le vote
1975
- 17 janvier 1975: Promulgation de la loi Veil dépénalisant l’avortement, et pour laquelle Henri Fréville, maire de Rennes, avait voté favorablement
- Avril 1975: début de l’application de la loi Veil au Pavillon Bernard, au CHU de l'Hôtel Dieu à Rennes . Le chiffre de 400 interruptions volontaires de grossesse est atteint en octobre 1975
- 18 avril 1975
Françoise Giroud , secrétaire d'Etat chargée de la condition féminin, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, en visite officielle pour célébrer « L'année de la Femme » à Rennes, se fait chahuter par des féministes
Notes et références
- ↑ Notes et références : Maitron, bio André Cahn
- ↑ École des hautes études en santé publique
- ↑ Avorter. Histoires des luttes et des conditions d'avortement des années 1960 à aujourd'hui, collectif IVP
- ↑ Avorter. Histoires des luttes et des conditions d'avortement des années 1960 à aujourd'hui, collectif IVP