Boulevard de la Liberté
Le boulevard de la Liberté ( Boulouard ar Frankiz ) se situe dans le quartier centre, il relie la place de Bretagne à l'ouest à l'avenue Janvier à l'est, c'est l'une des artères principales du centre sud [1]
Historique
Le boulevard a été aménagé sur l'ancien canal bordant les remparts de la troisième enceinte de la ville basse, appelé alors promenade des murs dont le projet de comblement, conçu en 1855 et dessiné par l'architecte de la ville, Vincent Boullée, apparaît sur le plan d'aménagement urbain du maire Ange de Léon, publié la même année. Il est réalisé avec les déblais provenant de la construction de la gare. La voie, large de 24 m, est formée d'un macadam en pierre de Malroche, en 1859. Les platanes sont abattus en 1895, deux ans après la demande des riverains et remplacés car, en 1923, un conseiller municipal exprime sa crainte qu'ils ne soient coupés. La présence de bancs est attestée par une demande, formulée en 1898, afin d'en augmenter le nombre.[2]
Le segment est du boulevard, à partir de l'avenue de la gare, reçut en 1862 le nom de boulevard de l'Impératrice, le segment ouest celui de boulevard du Prince impérial jusqu'au boulevard Napoléon III, maintenant boulevard de la Tour d'Auvergne. Il reçut son actuel nom après la chute de l'Empire.
En mai 1825, une formidable explosion
Le 19 mai 1825 au matin, alors qu'on préparait la fête du couronnement du roi Charles X, Rennes fut secouée par une formidable explosion : la salle d'artifices (située à l'emplacement de la jonction de la rue Lanjuinais et du boulevard venait de sauter, ensevelissant sous les décombres de nombreux morts et blessés. En 1892, Lucien Decombe témoigne qu' " aujourd'hui encore, c'est avec une vive émotion que des vieillards nous ont raconté les émouvants détails de cette catastrophe dont ils ont été témoins." [3]
La partie est fut bombardée
Après la guerre de 1870, fut implanté, en bordure du Champs de Mars, le monument de Dolivet aux morts d'Ille-et-Vilaine mais le boulevard forma pendant près d'un siècle la limite nord de l'esplanade alors immense.
Pendant la seconde guerre mondiale, la partie du boulevard entre l'avenue Janvier et la rue Maréchal Joffre reçut des bombes et les immeubles, y compris la caserne Kergu, au coin de l'avenue Janvier, furent détruits ou très endommagés, telle l'école. Des baraques provisoires - pour une dizaine d'années - furent construites le long du Champs de Mars. Dans les années soixante du siècle dernier un restaurant universitaire et la salle "omnisports" (maintenant Le Liberté) furent construits le long du boulevard.