Rue Joseph Sauveur
La rue Joseph Sauveur est une courte voie axée sud-nord, en sens unique, reliant la rue Duhamel au quai de Richemont. Elle est traversée en son milieu par la rue Dupont des Loges. Au 18e siècle deux petits bras de la Vilaine coupaient l'axe de la future rue et rejoignaient les fossés au pied des remparts élevés à l'emplacement du côté est de la future avenue de la gare (avenue Janvier. Au n°7 on remarque la maison à la façade de mosaïque de parement lisse en carreaux cassés de grès jaune avec deux grandes travées aux encadrements de grès noir brillant, décoration d' Odorico sur des plans de l'architecte Yves Lemoine (1939).
Cette dénomination honore :
Joseph Sauveur
(24 mars 1653, la Flèche - 9 juillet 1716).
On connaît sa biographie par l'éloge que fit de lui Fontenelle à l'Académie royale des sciences en 1716.
Muet jusqu'à l'âge de sept ans, Joseph Sauveur entre au célèbre collège des Jésuites de la Flèche, où il se passionne pour les sciences. Voué à la prêtrise par sa famille, l'un de ses oncles pourvoit financièrement à ses études de philosophie et de théologie à Paris, mais Joseph préfère suivre des cours de médecine, d'anatomie et de botanique.
Sur les conseils de l'évêque de Condom, futur évêque de Meaux, il se tourne vers les mathématiques qu'il va enseigner pour subvenir à ses besoins, son oncle lui ayant coupé les vivres. Réputé, il compte des élèves de la haute aristocratie. Il gagne encore en notoriété en calculant des formules pour les jeux de hasard, à la mode dans la bonne société. En 1680, le voici professeur de mathématique des pages de la dauphine, et il donne des cours d'anatomie à la cour à Fontainebleau.
En 1681, il collabore avec Mariote, sur des questions d'hydraulique à Chantilly (tables des dépenses des jets Il travaille à un traité des fortifications. En 1686, il a une chaire de mathématiques au collège royal (collège de France). Il travaille à un traité des fortifications et en 1691 il est au siège de Mons et visite les fortifications des Flandres. Ses travaux lui valent l'amitié de Vauban. Il a le titre de professeur de mathématiques du roi.
En 1696 il est élu à l'Académie royale des sciences avec le dessein d'une science qu'il voulait mettre à jour, celle de l'acoustique, dont il a été reconnu le fondateur en tant que science particulière des phénomènes vibratoires. Avec ses élèves, il détermina, en 1701 et 1702, le nombre exact des vibrations sonores en comparant les différences de battements émis par les tuyaux d'orgue.