Allée Ermengarde d'Anjou
La rue Ermengarde d'Anjou à été dénommée par délibération du conseil municipale du 10 avril 2000.
Biographie Ermengarde d'Anjou, Duchesse de Bretagne [1]
Ermengarde d'Anjou est née au château d'Angers vers l'an 1072, fille du Comte Foulque IV, le Réchin, Comte d'Anjou et d'Hildegarde de Beaugency.
Très jeune Ermengarde perd sa mère et reçoit une bonne éducation. Elle se montre très pieuse et particulièrement soucieuse de réformes religieuses, en luttant particulièrement contre l'approbation de biens d'église par des laïcs.
En 1089, son père la marie en première noce au jeune comte et poète, Guillaume IX de Poitiers, surnommé le troubadour. Celui-ci est connut pour son attrait pour les douces compagnies féminines et les tentations volages. Il ne supporte pas la hargne et l'aigreur d'Ermengarde et il la répudie trois ans plus tard.
En 1093, son père lui trouve un nouveau mari, le duc de Bretagne, Alain IV Fergent, veuf de Constance de Normandie fille de Guillaume le Conquérant. Ce mariage permet de sceller une alliance contre la Normandie, alors dirigée par le fils de Guillaume le Conquérant, Robert II de Normandie, dit de Courteheuse. Le couple aura trois enfants. Deux fils Conan III dit le Gros, qui deviendra le duc de Bretagne et le Comte de Rennes et Geoffroi Le Roux, mort à Jérusalem en 1116 et une fille Havoise (ou Agnès) de Bretagne qui épousera vers 1110 Beaudoin VII de Flandre, mariage qui sera annulé par le Pape pour consanguinité.
Alain IV Fergent à l'appel du Pape Urbain II, quitte la Bretagne en compagnie d'autres seigneurs bretons pour aller faire la première croisade en Terre Sainte. Absent durant 5 ans il laisse le duché sous l'autorité de sa femme. Ermengarde assume d'une main ferme la régence du duché jusqu'à son retour en 1101. A son retour Alain IV s'intéresse de plus en plus aux questions religieuses et suit Marborde, l'évêque de Rennes qui soutient une réforme du clergé séculaire, où le clergé vit au milieu des laïcs. Alain IV, malade, abdique en faveur de son fils Conan et se retire à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon où il meurt en 1119. Ermengarde va s'empresse d'aller témoigner en concile de Reims en défaveur de son premier époux. Elle l'accuse en public de bigamie et décrit sa vie lascive.
Disciple de Robert d'Arbrissel, lequel venait de fonder en Anjou l'abbaye de Fontevraud, elle s'y retire un moment, puis revient en Bretagne après la mort de son mari pour soutenir son fils, le jeune Conan III.
Sous l'influence de Saint-Bernard de Clairvaux, Ermengarde d'Anjou dote l'abbaye de Saint-Sulpice (la –Forêt), près de Rennes, puis celle de Buzay à Rouans (44) et fonde un couvent de religieuses cisterciennes aux Sorinières, près de Nantes.
Retirée au monastère, elle ne supporte pas longtemps la monotonie du cloitre, elle va rejoindre son frère, le Comte Foulque, qui vient de monter sur le trône de Jérusalem, devenant roi du Saint-Sépulcre et va y rester plusieurs années.
Elle est décédée aux environ de 1147 à Jérusalem ou bien à Redon, il n'y a aucune certitude, toujours est-il qu'elle est enterrée à Redon aux côtés de son époux, Alain IV.
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole