Victor Pannetier, un résistant

Révision datée du 6 septembre 2011 à 13:51 par Regis (discussion | contributions) (Page créée avec « ''Article paru dans le bulletin municipal d'Acigné en mars 2010<ref>''L'Acignolais'', bulletin municipal d'Acigné, numéro de mars 2011 [http://www.ville-acigne.fr/template... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Article paru dans le bulletin municipal d'Acigné en mars 2010[1], repris avec l'autorisation de son auteur :


« Victor Pannetier naquit le 11 novembre 1906 à Noyal-sur-Vilaine. Il était le neveu de Pierre Pannetier, héros acignolais de la guerre 14-18 (sept fois décoré à titre militaire). Après un apprentissage de mécanicien à Rennes, Victor loua une maison à Acigné, place de la mairie, où il s’installa comme vendeur-dépanneur de cycles et motocycles. En 1929, il épousa Angèle Piron, couturière, de Liffré. Grand sportif, il joua au club de football d’Acigné et participa aussi à de nombreuses courses cyclistes, dont Paris-Rennes et Paris-Brest.

Ayant quitté le commerce, il partit habiter au Val-Froment en Noyal. Il eut quatre garçons, qui furent scolarisés à l’école publique d’Acigné, distante de 1500 mètres.

Quand la guerre arriva, il était employé aux cycles Sporting à Rennes. Adhérent du Parti Communiste, il lança l’idée du déraillement d’un train de permissionnaires allemands au Haut-Sévigné, non loin de chez lui. L’attentat, organisé par Louis Pétri, survint à 1 heure du matin, le 10 juillet 1943. Ce fut le sabotage départemental le plus meurtrier de l’année : on compta 62 ambulances sur les lieux.

Suspecté, Victor Pannetier fut arrêté peu après. Torturé, il n’avoua rien. Condamné en août 1943 aux travaux forcés dans l’usine souterraine de fusées à Dora en Allemagne, il survécut et fut libéré par les Russes en mai 1945. Pensionné de guerre, il finit sa carrière comme chauffeur à « Ouest-France ». Mort à 88 ans, il a fait don de son corps à la science.

Une rue neuve d’Acigné porte son nom, entre la place de la mairie et la rue de l’Ancien-Porche. »

— Alain Racineux, Acigné Autrefois
Origine : L'Acignolais • Mars 2011licence

Notes et références

  1. L'Acignolais, bulletin municipal d'Acigné, numéro de mars 2011 [1](pdf)