Le Maker Bot est un projet d'imprimante 3D présenté par John Le Jeune de la compagnie Hackable Devices lors du 10ème apéro Codelab le 18 février 2011.

Les différents produits que John Le Jeune nous a présentés sont tous basés sur un principe fondamental, le « Do It Yourself », qui implique un partage de connaissances entre les hackers afin de pouvoir s'approprier les créations et apporter ses propres améliorations. Ces innovations ne peuvent naître en dehors de l’Open Source, qui implique l'absence d'entrave à l'accessibilité au matériel, par l'instauration d'une communauté soudée, qui échange librement pour faire foisonner la créativité.

Son produit phare : le Makerbot, une machine pour réaliser des impressions en 3D à partir de plastique. Il faut souligner que l'impression 3D existe dans l'industrie depuis les années 80, mais elle acquière ici une toute autre dimension. L'idée serait que la machine réussisse à imprimer d'elle-même ses propres pièces, donc qu'une machine-mère enfanterait des pièces qui se reproduiraient à leur tour.

Actuellement en développement à Nantes, le projet est aussi en progression au sein de la compagnie Marketbot Industry, ouverte aux USA et qui se concentre sur la réalisation d'un kit à assembler à l'aide d'un pistolet à colle, et ce de la manière la plus simple possible (en deux jours pour les plus doués). Le coût, d'environ 50 000 euros au minimum, reste très élevé, mais les résultats sont encourageants. Grâce au tapis roulant, la pièce est éjectée dès la fin de l'impression, qu'il est alors possible de poursuivre. Ainsi, un système d'impressions en série peut être envisagé, que ce soit la même pièce ou une pièce différente selon les réglages de la machine.

Pour l'instant, le problème des financements bloque l'avancée de cette technologie. En effet, le Makerbot a été monté à Rennes, dans un Hackspace par des « bricodeurs », qui, malgré leur motivation pour faire aboutir leurs projets concrets de bricolage électronique, font face à une inadaptation des locaux. C'est pourquoi des initiatives sont lancées, comme la mise en place d'une boutique, pour parvenir à l'obtention de vrais locaux et de financements suffisants ; l'Université de Rennes semble notamment intéressée par l'évolution du projet. Néanmoins, les déficits continuent de s'enchaîner, et les banques sont relativement réticentes à apporter des crédits et autres aides à des « hackers » : par exemple, un plafond de 1500 euros continue d'être installé lors de la commande de produits à la boutique. Ces désagréments n'empêchent pas les auteurs du projet de se projeter à long terme puisque, normalement, une boutique devrait voir le jour à Paris avant la fin de l’année, et une ouverture sur Berlin et/ou San francisco est même envisagée.