Via Nova Nutrition

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Statue de la ville de Vitré au Palais du Commerce de Rennes. Avec une cueillette de lin, elle souligne la relation de Rennes avec les Marches de Bretagne, le Maine et les portes de la Mayenne.

Inspirée par la voie romaine de Rennes à Avranches, Via Nova Nutrition est une marque française née à Rennes dans les années 2000, spécialisée dans les sciences de la nutrition.

Créée en octobre 2000 au siège d'Alphasis (Saint-Grégoire), elle développe jusque dans les années 2020 une expertise sur les propriétés de l'huile de lin riche en oméga 3.

La liniculture fait partie intégrante de deux villes jumelées à Rennes : Almaty en Asie centrale (Le Kazakhstan étant le deuxième acteur mondial après la France, suivi du Canada et de la Russie) et Sendai au Japon (dans le domaine de la production textile). La région de la Normandie, voisine de la Bretagne, représente 63 % de la production française de lin textile[1].

Liniculteur, un métier entre pays des toileux et halle aux grains, ancêtres du centenaire 1923-2023 des Halles centrales de Rennes

Les halles centrales, côté boulevard de la Liberté 'carte postale La Cigogne)
Les frères Odorico, fascinants pionniers dans l'usage de l'huile de lin

Inaugurées en avril 1923, les Halles centrales de Rennes, conçues par l’architecte Emmanuel Le Ray, visaient à allier hygiène et esthétique. Le bâtiment a été précédé de la halle aux grains[2].

Notre Dame de Bon Voyage à Grâce Uzel, carrefour de la route des diligences entre Rennes et Concarneau

Ses habitants sont appelés les gracieux, gracieuses. En 1639 : l’évêque de Saint-Brieuc veut un pèlerinage pour célébrer L’Assomption. Il faut installer une halte sur l’axe routier Rennes-Concarneau. On crée une trêve, une sous-paroisse dépendant de celle, immense, de Cadélac[3].

Grâce Uzel, près de Loudéac, était située, à l'origine, sur la route des diligences qui faisaient la route entre Rennes et Concarneau. La commune s'est construite autour d'une chapelle érigée à cet endroit (Notre Dame de Bon Voyage). Les voyageurs faisaient une pause et les marchands achetaient les toiles de lin aux habitants, une des principales productions locales à l'époque, notamment les toiles fines des linges d'autel.

Le lin à la reconquête de Rennes

La liniculture a déserté notre région, pourtant le lin fait partie de l’histoire bretonne. Une industrie rurale de valorisation du lin s’est mise en place sur le territoire breton à partir du XVIe siècle. Les terres limoneuses du nord de la Bretagne, soumises au climat océanique sont propices à la culture du lin[4].

Propriétés en nutrition-santé

Au-delà de ses aspects nutritionnels, l'huile de lin a été utilisée pour imperméabiliser les mosaïques Odorico

L'huile de lin est une huile végétale riche en acides gras oméga-3, en vitamine E et en autres nutriments bénéfiques pour la santé.

Processus industriel

Pour être obtenue, l'huile de lin est pressée à froid.

Processus de conservation

L'huile de lin est extraite des graines de lin récoltées à maturité, séchées puis triturées et pressées.

Propriétés en entretien des bâtiments

L'huile de lin est parfaite pour protéger les matériaux mats et naturels utilisés en mosaïque et les imperméabiliser. Ouvriers d'art ou artistes industriels, les frères Isidore Odorico et Vincent ont assisté à la renaissance de la mosaïque à la fin du 19e siècle, accompagné son virage art déco à Rennes et Angers notamment dans l'Ouest de la France[5].

L'huile de lin comptera en la personne de Jean Janvier, entrepreneur dans le bâtiment et maire de Rennes de 1908 à 1923, un ambassadeur de premier plan.

Via Nova : origine sémantique et conceptuelle

Voie romaine Rennes à Avranches (Manche), étendue jusqu'à la cité antique de Corseul (Côtes d'Armor)
Un papillon de nuit aux ailes bleutées, logo originel en référence à la fleur bleue du lin
Table de l'humaniste allemand Peutinger, un réseau de communications étendu du Ier au Ve siècle

Route de Rennes à Avranches (voie romaine)

La Table de Peutinger mentionne une voie de Condate à Legedia, Cosedia et Coriovallum. L’Itinéraire d’Antonin en cite une se dirigeant de Condate vers Ad Fines, Fanum Martis, Cosedia et Alauna.

Au départ de Corseul, il est généralement admis que les voies de Rennes et d'Avranches étaient réunies et suivaient un itinéraire très proche de l'actuelle D794.

Un papillon de nuit choisi comme emblème sur le logo originel

Symbole de transformation, le papillon de nuit possède des caractéristiques intéressantes qui en font un animal totem particulièrement puissant.

Il est souvent perçu comme un guide dans les moments d'incertitude et de doute, aidant à naviguer dans l'obscurité de l'inconnu. Le papillon de nuit, attiré par la lumière, symbolise également la quête de la vérité et de la connaissance cachée.

Cet emblème fut choisi en référence au festival Papillons de nuit lancé en 2001 à Saint-Laurent-de-Cuves à l'initiative d'un agriculteur, Patrice Hamelin. Ayant acquis une forte renommée dans la baie du Mont-Saint-Michel, ce festival se tient en général durant le week-end de Pentecôte.

Références

  • C. Bizien-Jaglin, P. Galliou et H. Kerébel. Carte archéologique de la Gaule Côtes-d'Armor. Maison des Sciences de l'Homme. Paris 2002. 408 pages.
  • A. Provost, É. Philippe. Le réseau viaire principal du nord de la Bretagne de la Protohistoire au Moyen Age. Rapport de prospection inventaire. Service régional de l'archéologie de Bretagne. Rapport SRA 2010 RAP02613. En ligne sur http://bibliotheque-numerique-sra-bretagne.huma-num.fr/s/sra-bretagne/item/30365
  • L. Langouët. La voie romaine Fanum-Martis-Reginca et son insertion dans le paysage. Les Dossiers du Ce.R.A.A. n°24. Centre Régional d'Archéologie d'Alet. 1996.
  • P. Banéat. Etude sur les voies romaines d'Ille-et-Vilaine. Buletin de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine. Tome LIV. 1927 pp. 3-82 .
  • L. Langouët. Rapport de prospection inventaire. Service régional de l'archéologie de Bretagne (SRA). 1989 RAP00494_1 et RAP00494_2. En ligne sur http://bibliotheque-numerique-sra-bretagne.huma-num.fr/s/sra-bretagne/item/29661

Matériaux composites

Les matériaux composites incorporant du lin intéressent les secteurs de l’automobile, du nautisme, des sports et loisirs, qui jouent la carte écologique[6].

Urbanisme et patrimoine

Statue ville de Vitré.png

Une déesse Minerve bretonne (emblème des arts décoratifs) au Palais du Commerce de Rennes ?

Minerve (latin : Minerva) est, dans la mythologie romaine, la déesse de la pensée élevée, de la sagesse, de l'intelligence, des métiers et de ceux qui les pratiquent sous l'angle de la réflexion stratégique. Elle est patronne des artisans. En ce sens, son culte se rapproche de la déesse celtique Brigit.

La Ville de Vitré est représentée à travers un statue allégorique de pierre au sein de la façade du Palais du Commerce de Rennes où figurent aussi celles de Fougères, Redon et Saint-Malo, autres sous-préfectures du département d'Ille-et-Vilaine.

Avec une cueillette de lin, elle souligne la relation de Rennes avec les Marches de Bretagne, le Maine et les portes de la Mayenne.

En outre, cette statue nous enseigne l'âge d'or breton : à savoir l’expansion du commerce par voie maritime et l'exportation des toiles de lin, fruit d'une alliance entre la terre et la mer, l'Armor et l'Argoat.

Une allégorie de l'importance du commerce du lin

Avec la Compagnie des mers orientales, Vitré a été pionnière en créant en 1601 avec les marchands des villes de Rennes et de Laval, un outil précurseur du commerce international destiné à concurrencer les puissantes Compagnies européennes fondées au XVIIe siècle, comme la Compagnie néerlandaise des Indes orientales.

L'importance du triangle Rennes Laval Vitré comme tremplin du commerce international

La prospérité du commerce du lin a favorisé l'essor du triangle économique Rennes Laval Vitré qui s'est appuyé sur le port de Saint-Malo, comme ouverture sur la mer.

Ce triangle est à l'origine d'une mondialisation maritime souvent appelée "Armor Argoat" qui a permis le développement d'autres richesses.

La Bretagne a toujours été prospère lorsque l’Armor et l’Argoat, la mer et la terre, se soudaient, et en quelque sorte se fertilisaient. Le Pays de Vitré au Palais du Commerce rappelle ainsi cette idée d’âge d’or breton au XVIème siècle dans cette alchimie inédite, où l’Argoat produisait les toiles de lin pour les bateaux et l’Armor les exportait.

L'aventure économique et le redécoupage des frontières qui restent toujours d'actualité.

Ce commerce du lin s'est répandu non à seulement dans le pays de Rennes, mais dans toute la Bretagne, allant offrir par exemple un voyage entre le pays de Lamballe et les pays du Levant, en découvrant le commerce florissant du « berlingue », toile de lin et de chanvre médiévale exportée jusqu’aux Indes et en Amérique du Sud.

Le lin, un or blanc fruit de recherches techniques scientifiques avec les vertus de l'huile de lin

Depuis les années 2000, l'huile de lin est valorisée par des sociétés rennaises dans le domaine de la nutrition santé (comme Via Nova Nutrition spécialiste de l'Oméga 3) mais aussi les bâtiments innovants et le nautisme (peinture anti-humidité).