Rue Bourde de la Rogerie
La rue Bourde de la Rogerie se situe dans le quartier 6 : Jeanne d’Arc - Longs Champs - Beaulieu entre le boulevard Raymond Poincaré et le boulevard de Vitré. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 29 juillet 1949.
Bourde de la Rogerie
(8 avril 1873, Ernée, Mayenne - 31 janvier 1949, Rennes)
Henri, François, Marie, Joseph Bourde de la Rogerie dont le père est notaire, passe son enfance à Avranches et fait ses études secondaires à Saint-Lô avant de rentrer à l'Université de Caen où il passe une licence en Droit.
En 1895, il obtient son diplôme à l’École des Chartes. Ses obligations militaires accomplies, il est nommé à la direction des archives départementales du Finistère à Quimper, le 1er juin 1897. Il y réalise un gigantesque travail d'inventaire, mais aussi d'historien. Il travaille à l'inventaire des archives des amirautés. Il se prend alors d'une véritable passion pour l'histoire de la Marine et des colonies.
De 1910 à 1912, il est président de la Société Archéologique de Quimper. En février 1912, il est nommé archiviste en chef d'Ille-et-Vilaine, mais son activité est interrompue par la guerre 1914-1918, où il devient sergent d'Infanterie. Il reprend son activité après l'Armistice.
Il alerte les autorités préfectorales sur l'insuffisance des locaux. Il fait installer de nouvelles étagères de fortune partout où la place est disponible et s'assure de l'élimination régulière des papiers périmés. Il fait améliorer les bâtiments, il dispose des usuels dans la salle de lecture afin de faciliter le travail des chercheurs. En 1921, il se voit confier par la préfecture la régie du dépôt légal.
Bourde de la Rogerie reçoit des documents de la quasi-totalité des communes du département. En 1925, il reçoit les versements des juridictions, de la prison Centrale des femmes de Rennes. En 1928, il crée une annexe à Saint-Malo pour les fonds du tribunal de commerce de l'inscription maritime. Conservateur des antiquités et objets d'art du département, il fait connaître la liste des objets mobiliers classés. Il s'intéresse aux faïences rennaises, à l'architecture du Parlement.
En 1912, il adhère à la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, dont il devient le président de 1920 à 1922 et de 1926 à 1928. En 1920, il participe à la fondation de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne qu'il préside de 1928 à 1942. Il y écrira "Etude sur la réformation de la noblesse en Bretagne" qui est une contribution d'une importance essentielle à l'histoire de la noblesse française sous l'ancien régime.
Il poursuit ses travaux sur les colonies, il publie en 1933, une importante étude sur Les Bretons aux Iles de France et de Bourbon au XVIIe et au XVIIIe siècles. En 1934, il est mis à la retraite. Il est décoré de la croix de chevalier de la Légion d'Honneur et de la rosette d'officier de l'Instruction publique[1].
Sur la carte
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole