René Marie Andrieux

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René Marie Andrieux

Prêtre martyr

(13 février 1742, Rennes - 3 septembre 1792, Paris )

René Marie, baptisé en l'église Saint-Sauveur, fait des études secondaires au collège des jésuites de Rennes [1] puis entre au noviciat de la Compagnie de Jésus à 19 ans en 1761, mais l’année suivante les Jésuites sont bannis de France.

Acte de baptême par le curé Halligon de la paroisse Saint-Sauveur, de René Marie, né le 13 février 1742 et baptisé le 14 (la plaque indique à tort 17 février)

Ordonné prêtre à Lyon à 24 ans, il est sept ans plus tard au séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet (février 1773, quelques jours avant la suppression universelle de la Compagnie de Jésus, en 1773. En 1776, Andrieux est nommé supérieur du séminaire de Laon. En 1786, la communauté de Saint Nicolas du Chardonnet le choisit comme son supérieur général.[2]

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La constitution civile du clergé adoptée par l’Assemblée nationale le 12 juillet 1790, il refuse de prêter le serment constitutionnel et sa communauté fait de même. Andrieux et ses prêtres sont arrêtés le 12 août 1792 et emprisonnés au séminaire Saint-Firmin où Andrieux et une trentaine de compagnons sont massacrés, sans jugement, le 3 septembre 1792. Ce massacre a lieu dans un contexte de montée de la violence meurtrière contre les supposés ennemis de la Nation que sont les prêtres insermentés.

Le 3 septembre , les révolutionnaires se portèrent au séminaire de Saint-Firmin, occupé par les Lazaristes, mais transformé en prison depuis le 10 août. Plus de 80 prêtres y étaient détenus, dont cinq bretons, parmi eux René Andrieux. Depuis la veille, sachant que les massacres étaient commencés ailleurs, ils passèrent la nuit à se préparer à la mort, les uns par la messe, les autres par la Communion. On les fit sortir dans la rue, mais la populace, devant un si grand nombre de victimes, manifesta quelque hésitation ; on les fit alors rentrer dans la maison, où les bourreaux les égorgèrent ou les jetèrent par les fenêtres dans la rue et le peuple les achevait. Tué, sans jugement, avec 70 de ses compagnons d’infortune, Andrieux fut enseveli, avec les autres exécutés, dans une fosse commune du cimetière de Saint-Sulpice à Vaugirard.

Ouest-Eclair du 9 octobre 1926
Image représentant René Marie Andrieux

Il a été béatifié par le pape Pie XI le 17 octobre 1926, avec 190 autres martyrs de la Révolution française, et une fête liturgique est célébrée le 3 septembre chaque année.

Ancien séminaire Saint-Firmin , 2 rue des Écoles, Paris 5e, en février 1910, détruit en 1920.(photo Union photographique française)

René-Marie Andrieux fut, comme Marcel Callo un siècle et demi plus tard, victime de ses convictions religieuses. [3]

En fait, la ville de Rennes, où René-Marie Andrieux est né et a grandi, a quelque peu ignoré ce bienheureux (dont la date de naissance est erronée). La raison en est peut-être à l'absence de toute évocation dans le journal l'Ouest-Eclair qui, en 1926, après avoir égrené plusieurs noms de futurs bienheureux au fil de ses pages, donne un entrefilet citant quatre noms de bientôt bienheureux qualifiés de Rennais, dont un seul, Julien Poulain dit Delaunay, a longtemps vécu à Rennes, chantre à l'église Toussaints, mais René Marie Andrieux est ignoré.

Une plaque de marbre est consacrée à la mémoire de René Marie Andrieux, que l’on peut voir dans la basilique Saint-Sauveur, à gauche dans l’entrée.[4]





Références

  1. Lycée Émile Zola
  2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Marie_Andrieux
  3. Le bienheureux René-Marie Andrieux : un martyr oublié, une mémoire à raviver. Jean-Christophe Collet.https://www.rennes-infos-autrement.fr/
  4. Le bienheureux René-Marie Andrieux : un martyr oublié, une mémoire à raviver. Jean-Christophe Collet.https://www.rennes-infos-autrement.fr/