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Jardin Suzanne Noël
Le jardin Suzanne Noël (Liorzh Suzanne Noël) est un jardin délimité à l'est par le bâtiment donnant sur le cloitre de l'Hôtel Dieu, au nord par l'aile nord-ouest du bâtiment historique, au sud par la liaison rue de Saint-Malo - cloître de l'Hôtel-Dieu dénommée ci-dessus, à l'ouest par un bâtiment privé adressé sur la liaison dénommée ci-dessus et le pavillon Damien Delamaire.
Suzanne Noël est née Suzanne Gros le 8 janvier 1878 à Laon dans le département de l’Aisne. À l’âge de six ans, elle perd son père de la tuberculose et est élevée dans un milieu bourgeois provincial par sa mère. Suzanne Noël quitte sa ville natale à l’âge de 19 ans lorsqu’elle se marie avec un riche dermatologue de la région parisienne. Elle vit alors dans le quartier Plaine-de-Monceaux où elle fréquente la bourgeoisie artistique. Ce mariage va lui permettre surtout de commencer des études de médecine qui à l’époque étaient bien souvent réservées aux hommes. Elle obtient son baccalauréat en 1903, un diplôme en sciences en 1905, puis s’inscrit avec l’autorisation de son mari à la faculté de médecine de Paris. Suzanne Noël réussit le concours de l’externat puis de l’internat. Elle travaille ensuite sous la direction de Louis Brocq, un des fondateurs de la dermatologie en France.
En 1911, elle se sépare de son mari sans divorcer. Suzanne Noël se fait connaitre lorsqu’elle corrige le lifting raté de la comédienne Sarah Bernhardt. Durant la Première Guerre mondiale, elle dispose d’une autorisation d’exercer pleinement la médecine malgré son statut d’interne. Suzanne Noël participe alors à l’effort de guerre et soigne de nombreux blessés. Après la guerre, elle reprend la préparation de sa thèse, mais ne la soutient pas encore car elle aide son mari à préparer sa propre thèse de médecine. En 1924, Suzanne Noël fonde la section française du club international d’entraide féministe Soroptimist. Après le suicide de son mari, elle soutient sa thèse à 47 ans sous son nom de naissance pour ne pas attirer l’attention. Parallèlement à son travail précurseur en chirurgie esthétique, elle entreprend plusieurs voyages, donne des conférences et fonde des nouveaux clubs Soroptimist. Suzanne Noël est à ce titre récompensée de la Légion d’honneur en 1928. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Suzanne Noël est connue pour avoir modifié les visages de résistants recherchés par la police. Elle meurt le 11 novembre 1954 à Paris.