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Jean Théophile Eugène Lognoné

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Jean Théophile Eugène Lognoné (1923-1986)
Jean Théophile Eugène Lognoné participe au défilé du 14 juillet 1945 à Casablanca (alors sous Protectorat)
Théophile Eugène Lognoné au Maroc, à bord d'un croiseur le 14 juillet 1945

Jean Théophile Eugène Lognoné est né le 10 avril 1923 et décédé le 19 mars 1986. Ingénieur de première classe (C.R) dans la Marine puis industriel dans les algues, il démissionne de la Marine après son mariage avec Denise Berthelot et se lance dans l'aventure industrielle de l'algoculture et de l'aquaculture.

Il développe une expertise dans les alginates à des fins d'usage alimentaire. Ce champ de prospective alimente aussi bien les réflexions du Centre culinaire contemporain de Rennes (né à l'initiative du syndicaliste agricole Jean-Michel Lemétayer) que les échanges avec le secteur philanthropique des fondations québécoises engagées dans la préservation de l'eau, à l'instar de la fondation de Gaspé Beaubien[1] (AquaAction).

Les Echanges Bretagne Québec ont été renforcées en 2024 par la signature d'un protocole de coopération entre la Ville de Québec et Rennes Métropole[2] pour agir pour le climat grâce à l'innovation dans le domaine de l'eau.

D'un océan à l'autre : parcours dans la Royale

14 juillet 1945 à Casablanca (sous Protectorat)

Le 18 juin 1945, le général de Gaulle fait compagnon de la Libération le sultan du Maroc Mohammed V[3]. Il s'était opposé notamment à l'application à l'égard des Juifs marocains de la législation antisémite du gouvernement de Vichy[4].

Le 14 juillet 1945, Jean Théophile Eugène Lognoné participe au défilé organisé à Casablanca.

Dès 1920, Casablanca est devenu le premier port du Maroc. La communauté juive connaît le même essor. Le Beth Din est institué dès 1918 et le premier journal juif, Or Hamaarav (La Lumière du Maroc) est fondé en 1922, suivi par l'Avenir Illustré et l'Union Marocaine. Sous l'Antiquité, les Phéniciens y avaient antérieurement établi un comptoir, suivis par les Romains et les Berbères qui s'opposeront aux Idrissides et aux Omeyyades.

Conférence de Casablanca de 1943 : enjeux d'une place stratégique

Casablanca occupait d'une place stratégique comme l'ont révélé les archives de la Maison blanche[5].

La Conférence de Casablanca est une réunion entre le président américain Franklin D. Roosevelt et le Premier ministre britannique Winston Churchill dans la ville de Casablanca, au Maroc, qui s'est tenue du 14 au 24 janvier 1943. Bien que Joseph Staline ait reçu une invitation, il n'a pas pu y assister car l'Armée rouge était engagée à l'époque dans une offensive majeure contre l'armée allemande. Les développements les plus notables de la Conférence ont été la finalisation des plans stratégiques alliés contre les puissances de l'Axe en 1943 et la promulgation de la politique de « reddition sans conditions ».

Les dirigeants mondiaux à la Conférence de Casablanca

La Conférence de Casablanca a eu lieu deux mois seulement après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord française en novembre 1942. Lors de cette réunion, Roosevelt et Churchill se sont concentrés sur la coordination de la stratégie militaire alliée contre les puissances de l'Axe au cours de l'année à venir. Ils ont décidé de concentrer leurs efforts contre l'Allemagne dans l'espoir d'éloigner les forces allemandes du front de l'Est et d'augmenter les livraisons de fournitures à l'Union soviétique. Alors qu’ils commenceraient à concentrer leurs forces en Angleterre en prévision d’un éventuel débarquement dans le nord de la France, ils décidèrent de concentrer d’abord leurs efforts en Méditerranée en lançant une invasion de la Sicile et du continent italien dans le but de mettre l’Italie hors de guerre. Ils acceptèrent également de renforcer leur campagne de bombardement stratégique contre l’Allemagne. Enfin, les dirigeants s’accordèrent sur un effort militaire pour expulser le Japon de Papouasie-Nouvelle-Guinée et pour ouvrir de nouvelles voies d’approvisionnement vers la Chine via la Birmanie occupée par les Japonais.

Le dernier jour de la conférence, le président Roosevelt annonça que lui et Churchill avaient décidé que la seule façon d’assurer la paix après la guerre était d’adopter une politique de reddition sans conditions. Le président déclara cependant clairement que la politique de reddition sans conditions n’impliquait pas la destruction des populations des puissances de l’Axe mais plutôt « la destruction des philosophies de ces pays qui sont fondées sur la conquête et la soumission d’autres peuples ».

La politique de reddition sans conditions était une conséquence des objectifs de guerre des Alliés, notamment de la Charte de l’Atlantique d’août 1941, qui appelait à la fin des guerres d’agression et à la promotion du désarmement et de la sécurité collective. Roosevelt voulait éviter la situation qui avait suivi la Première Guerre mondiale, lorsque de larges pans de la société allemande soutenaient la position, si habilement exploitée par le parti nazi, selon laquelle l’Allemagne n’avait pas été vaincue militairement, mais avait plutôt été « poignardée dans le dos » par les libéraux, les pacifistes, les socialistes, les communistes et les juifs. Roosevelt souhaitait également faire comprendre que ni les États-Unis ni la Grande-Bretagne ne chercheraient à conclure une paix séparée avec les puissances de l’Axe.

Parcours industriel en algoculture et aquaculture

Encouragé par sa femme, Jean Théophile Eugène Lognoné s'intéresse au développement d'usines d'algues. Il démissionne de la Marine après son mariage pour se lancer dans cette nouvelle aventure.

Il se concentre principalement sur les alginates issues d'algues brunes prélevées dans les Abers du Finistère.

Nouvelles vagues dans les algues à usage alimentaire

L'alginate de sodium

L'alginate de sodium, comme d'autres additifs dérivant de composés chimiques naturels, est souvent utilisé dans les glaciers suivant la tendance du «clean label». Dans la crème glacée, il est utilisé à la fois comme épaississant et comme agent de structuration et de remplacement des graisses.

Épaississant pour les boissons et les produits laitiers, l'alginate de sodium présente des avantages uniques en matière d'épaississement : la bonne fluidité de l'alginate de sodium rend la boisson au goût lisse après l'ajout et peut empêcher la chute de viscosité pendant la stérilisation du produit.

Héritage aquacole

Des deux côtés de l'Atlantique, de nombreuses fondations et associations ont développé des programmes en faveur de la sensibilisation à l'eau. Plusieurs outils et initiatives peuvent inspirer mutuellement les deux continents face aux enjeux du développement durable.

AquaAction propose aujourd’hui trois programmes :

  • AquaHacking est la première étape d’un parcours entrepreneurial. Il s’adresse à des start-ups et des entreprises en démarrage développant des solutions innovantes aux enjeux de l’eau.
  • Alumni est un incubateur spécialisé qui accompagne les jeunes entreprises issues d’AquaHacking d’un océan à l’autre.
  • AquaEntrepreneur aide les entreprises des technologies de l’eau dans la phase de précommercialisation. Ce programme fait passer leurs solutions du laboratoire au marché.

Depuis 2015, AquaAction et son Défi AquaHacking se déplacent partout au Canada dans les bassins versants suivants :

  • 2015 – Rivière des Outaouais
  • 2016 – Fleuve Saint-Laurent
  • 2017 – Lac Érié
  • 2018 – Lac Ontario
  • 2019 – Grands Lacs et Saint-Laurent
  • 2020 – Lac Okanagan
  • 2020 – Lac Winnipeg
  • 2020 – Atlantique
  • 2021 – Rivière des Milles Îles
  • 2022 – Atlantique
  • 2023 – Province du Québec
  • 2024 – Grands Lacs